ouverture à la partie basse d'un étang, d'un réservoir par où l'eau s'écoule quand on retire la pièce de bois qui la bouche.
p. métaph.
Les bondes du ciel sont ouvertes :
« nous ne démouillons pas et le nuage qui nous enveloppe se fond sans s'épuiser. Il fait noir comme dans un four et les bondes du ciel semblent ouvertes. »
p. méton.: pièce de bois utilisée pour la fermeture de la bonde.
« Lâcher, lever, hausser la bonde. »
p. métaph.: lever, lâcher la bonde à/de = ne plus opposer d'obstacle à.
« Je lâchai la bonde à toutes les vérités qui m'étouffaient. La peine me fit m'ouvrir à elle : je lâchai la bonde à mes larmes et lui dis tout. Lâcher la bonde de son coeur. Elles vidèrent leur sac, la bonde était levée, un flot de mots abominables dégorgeait du cloaque. »
débonder : perdre sa bonde.
« Le tonneau s'est débondé. »
débonder son coeur : laisser libre cours à ses sentiments; épancher son coeur.
« Il m'a fallu l'entraîner contre la berge et là, débonder tout mon chagrin, tandis qu'il me regardait sans trop comprendre. »
débonder = se répandre à grands flots.
« Le lac a débondé. » « Et que chaque source débonde par un bouillon aussi gros que l'oeil d'un cheval! »
(fig.) se débonder : se répandre abondamment.
« Au printemps 1720, la peste se débonde dans la ville de Marseille. »
(fig.) se débonder (le coeur) : s'épancher.
« Tartarin se débonda, vida son coeur gros de rancunes contre l'ingratitude de ses compatriotes. »