[marine] chemin parcouru par un bâtiment sans virer de bord. Continuer sa bordée, courir la bordée, prolonger la bordée.
p. ext.: « Les copains coururent quelques bordées à la recherche d'une auberge . »
p. méton.: partie de l'équipage affectée au service à bord sur un côté du navire en marche ou au repos. « Le soir venu, la bordée de jour remontait pour être remplacée par la bordée de nuit. »« À l'avant, la bordée de quart se promenait sur le pont. À l'arrière, l'homme de barre était seul à son poste. »
sortie en ville des marins pour ravitailler le navire ou pour se divertir.
arg.: absence illégale, débauche qui se prolonge. Un marin en bordée. « Coupeau tira une bordée, cette nuit-là. »
ligne d'artillerie disposée au complet sur le flanc d'un vaisseau.
p. méton.: décharge simultanée de tous les canons situés d'un même côté du navire. Lâcher une bordée. « Le navire répond à l'assaut par une bordée de coups de canon. »
p. ext.: salve d'artillerie ou fusillade particulièrement nourrie. « Malgré le désordre que la bordée meurtrière avait jeté parmi les rangs... »
région.: grosse quantité de. Quelques bordées de grêlons. Une grosse bordée de neige.
fam.: attaque verbale, grosse quantité de. Bordée de boutades. « Le colonel lança une bordée de jurons. »« De la chambrée, arrachée à sa bienheureuse torpeur, s'élevait une bordée d'injures. »
border [marine]
longer de son bord, ou longer le bord de qqch. Border les côtes. Border un vaisseau ennemi.
placer sur le bord d'une embarcation. Border les avirons : les mettre sur le bord du bateau, prêts à servir.
saisir par le bord. Border les voiles : les tendre par leur bord inférieur.