résidu grossier de fibres textiles obtenu lors du traitement de la filasse, en particulier de chanvre ou de lin.
« Tampon, mèche d'étoupe; l'étoupe d'un briquet. »
(vx.) mettre le feu aux étoupes = déclencher un conflit, déterminer des sentiments violents, des passions (=mettre le feu aux poudres)=>
« le feu prend aux étoupes... »
étoupe noire (mar.) : filasse obtenue à partir de vieux cordages servant notamment au calfatage. On rend les planches de la coque étanches en introduisant à force l'étoupe dans les interstices.
d'étoupe, en étoupe [en parlant des cheveux, des poils] : touffus et emmêlés. Un vieil homme
aux cheveux d'étoupe. Un colosse
aux sourcils d'étoupe.
[en parlant d'une pers., de ses attributs] : sans force -
« jambes d'étoupe », sans caractère, sans volonté :
« en quelles mains d'étoupe le sceptre de Guillaume le Conquérant était-il tombé! »
de qui étouffe le bruit.
« Le monde entier semble assoupi. Les voitures roulent dans l'étoupe »
brouillard épais, nuage. Le pilote en panne,
s'enfonçant dans l'étoupe blanche, eût tamponné les sommets sans les voir.
étouper : garnir, remplir (quelque chose) avec de l'étoupe, dans le but de rendre étanche ou d'insonoriser.
« étouper une clochette, il faut étouper les fentes du tonneau. La voie d'eau était trouvée, c'était le premier pas; l'étouper était le second » (=calfater).