[vx.] cri poussé par la victime d'un flagrant délit pour attirer l'attention, et qui rend obligatoire l'intervention de ceux qui l'entendent pour faire cesser le délit et arrêter le coupable. Faire haro sur qqn.
« Ce vieux cri de "Haro!", qui jadis faisait accourir les passants. »
clameur de haro : clameur poussée par qqn pour attirer l'attention sur le coupable d'un forfait.
fig.: manifestation bruyante d'hostilité contre qqn.
« Il se fit une clameur de haro sur la mauvaise foi du commerçant. »
litt.: terme servant à désigner à la réprobation générale. Haro sur l'intelligence! Haro sur le lobbying. Haro sur le bobo.
expression ou manifestation d'indignation, de réprobation (envers qqn ou qqc. qu'on désigne comme responsable). Affronter le haro.
« Un haro général s'élève contre lui : Il a, le malheureux, mangé l'herbe d'autrui! »
crier haro (sur qqn ou qqc.) : désigner qqn (ou qqc.) à la réprobation générale en le faisant passer pour coupable.
« Dès qu'il eut parlé, tout le monde cria haro sur lui. »
(crier)
haro sur le baudet (p. allus. à la fable de La Fontaine
Les animaux malades de la peste) : locution utilisée pour désigner un innocent à la vindicte populaire (=bouc émissaire).
« Si je réussis, qui m'en saura gré? si j'échoue, haro sur le baudet. » « Je ne crois pas qu'on puisse crier haro sur le baudet et englober toute la hiérarchie ecclésiastique dans la même accusation. »