Définition du mot sabrer

sabrer

sillonner, marquer de traits, de hachures, rayer quelque chose. « Des bas noirs sabrés de vert. » « Des rides nouvelles sabraient ses joues. »
tracer, barrer à grands coups, à grands traits. « Une signature indéchiffrable sabrait le bas de la feuille. »
exécuter rapidement, à grands traits une esquisse. « Et bientôt de ce travail sabré, sous le tâtonnement et la confusion des lignes, des contours, il commença à sortir comme l'apparence d'une jeune femme et d'un homme. »
fig.: éliminer, supprimer radicalement quelque chose, évincer quelqu'un. Sabrer le droit de penser. « Le Gouvernement n'a rien de mieux à faire que de sabrer les républicains, jusqu'à ce que l'équilibre soit rétabli et que l'ordre règne! »
fam.: se faire sabrer = être licencié, renvoyé d'un emploi, d'un établissement scolaire.
diminuer, écourter un texte. Il dut se résoudre à sabrer les parties touffues de ses oeuvres antérieures.
critiquer sans ménagement quelqu'un ou quelque chose (=démolir). « Des mots cinglants et sabrants. » « Il nous en a lu bon nombre d'articles, les sabrant tout d'abord avec beaucoup d'esprit et de gaieté. »
arg.: [Pour un homme] pratiquer l'acte sexuel; posséder sexuellement une femme. « Pas gêné par les bombes qui pleuvaient, il a sabré une souris, et pas à la sauvette, encore! Magistralement! »
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