[du gr. sophisma, habileté, invention ingénieuse, raisonnement trompeur, dérivé de sophia, sagesse, savoir.]
argument qui, partant de prémisses vraies, aboutit à une conclusion absurde et difficile à réfuter. Ex: « Tout ce qui est rare est cher, un cheval bon marché est rare, donc un cheval bon marché est cher. »
raisonnement vicié à la base reposant sur un jeu de mots, un argument séduisant mais faux, destiné à induire l'interlocuteur en erreur.
fig., litt.: erreur, illusion. Les sophismes de l'imagination. « Les sophismes du haschisch sont nombreux et admirables, tendant généralement à l'optimisme, et l'un des principaux, le plus efficace, est celui qui transforme le désir en réalité. »
sophiste
orateur et professeur d'éloquence de la Grèce antique, et contre lequel la philosophie va se développer. Pour Socrate et Platon, les sophistes sont des imposteurs qui jouent sur la vraisemblance pour piéger leurs auditeurs, ou pour paraître avoir raison en toute circonstance.
pers. utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion.
sophistique : de la nature du sophisme (=captieux). Raisonnement sophistique.