bot. [en parlant d'une partie de la fleur ou de la feuille] qui est fendue dans le sens de la longueur, en deux portions séparées par un angle rentrant aigu. Calice, feuille bifide; « l'aiguille bifide des pins ».
[en parlant d'un organe] qui est naturellement ou accidentellement fendu sur une partie de sa longueur. Nageoire bifide ;« la fameuse langue bifide de la vipère - une pointe pour Ève, une pointe pour Adam. »
littér. : « fascinée par les vêtements de l'homme, le pantalon surtout, bifide et mystérieux. »
charrette étroite et longue, dépourvue de ridelles, et servant essentiellement au transport des tonneaux. « Le marchand de tonneaux, avec son haquet attelé et le cheval allant au petit pas et les tonneaux sur le haquet »
blouse de travail ample à manches longues, portée par-dessus les vêtements. Sarrau blanc; sarrau de toile; sarrau de paysan, de peintre, de roulier. « Les soldats, adolescents imberbes affublés de vieux shakos et de sarraus de labour. »
tablier d'enfant, d'écolier, à manches longues et boutonné par derrière. « Le collégien portait un sarrau noir bien tiré, à trois plis. » [habits]
littér. [le suj. désigne un cheval] chauvir des oreilles = dresser, bouger les oreilles.« Ce cheval chauvit des oreilles. »
signe de colère, d'humeur capricieuse. « Je serrai les poings, je fronçai le nez, je chauvis des oreilles comme un âne en colère. » « les oreilles chauvissantes du magnifique quadrige »
qui est relatif aux noms propres, à leur étude; qui contient des noms propres. Études onomastiques; table, index onomastique.
discipline ayant pour objet l'étude des noms propres.
petite partie de l'épiderme, de la paume de la main ou de la plante du pied, durcie et épaissie par suite de pressions ou de frottements répétés. Avoir un durillon à la main, au pied; ablation des cors et durillons. « Une main fine, dont je chéris les trois petits durillons qu'elle doit au râteau, au sécateur et au plantoir, lisse mes cheveux, pince mon oreille. »
p. métaph: « il m'a blessé si souvent et si souvent aux mêmes places que je lui suis redevable de maints durillons, salutaires, sinon confortables. »
titre porté par les empereurs romains à partir d'Auguste. « Le titre de princeps confère à son détenteur un pouvoir quasi absolu sur ses sujets. »
premier. « L'étude princeps qui fit la lumière sur ce domaine, et qui allait être suivie d'une littérature abondante. » édition princeps : première édition d'un ouvrage (=édition originale). « Le texte de l'édition princeps a été repris sans modification dans l'édition de 2015. » médicament princeps : médicament d'origine qui sert de modèle aux médicaments génériques (=médicament de référence). « Produit d'investissements importants, le prix du médicament princeps est généralement supérieur à celui du générique. »
vierge promise par le Coran aux musulmans fidèles qui accéderont au paradis. « Ils y trouveront des houris aux regards chastes, qu’avant eux aucun homme ou djinn n’aura déflorées. »
p. ext.: femme très belle et séduisante. « Telles des houris, ces danseuses me transportent au paradis. »
plante aquatique vivace, à rhizome, à feuilles flottantes plates et arrondies, à fleurs hermaphrodites, souvent odorantes, dont la corolle est formée de nombreux pétales de couleur blanche ou rose mais aussi rouge, bleue.
littér.: nénuphar blanc (nymphaea alba) = lis d'eau, lune d'eau. « à fleur d'eau, dans la tiédeur de la nappe dormante doucement chauffée, des nymphéa ouvraient leurs étoiles roses. »
"Les nymphéas" : série de paysages d'eau, par Claude Monet.
Vêtement de dessus, masculin ou féminin, long ou court, avec ou sans manches, garni, doublé ou fait de fourrure. « Les chevaux des Russes, effrayés à la vue des Polonais couverts de pelisses d'ours, le poil en dehors, refusaient d'avancer contre ce qui leur semblait une armée de bêtes féroces. »
La pelisse en peau de mouton, avec la laine en dedans, était un vêtement typique au Moyen-Age en Bulgarie et en Hongrie. Etroite, descendant à mi-jambes et ornée de brandebourgs sur l'ouverture de devant, c'était à la fois un costume populaire et un vêtement de cour, porté aussi par le roi.
à la fin du 18ème s., manteau de femme, tenant de la cape et du mantelet, ample et ouaté, bordé de fourrure et avec deux fentes pour passer les bras, parfois muni d'un coqueluchon, qui sera porté au début du 19ème s. et à l'époque romantique pour les sorties du soir. La jeune femme était enveloppée d'une grande pelisse qui lui laissait les bras libres, et dont le capuchon, rejeté en arrière, découvrait sa belle tête pâle de courroux, et sa luxuriante chevelure blonde.
à la fin du 19ème, début du 20ème s., grand pardessus d'homme fourré, porté surtout avec une tenue de soirée. Des beaux manteaux de serge noire et des pelisses à cols de loutre. Pelisse chaude, bordée d'hermine, à col de fourrure d'astrakan.
Au 19ème s. et jusqu'en 1930 env., manteau d'enfant long, ouatiné et muni d'une pèlerine.
Veste plus longue, de même couleur que la tunique, bordée d'astrakan noir, portée par les officiers français jusqu'en 1914.
Usuel: manteau, souvent imperméable, doublé de fourrure naturelle ou synthétique, porté surtout par les femmes. « Pelisse imitation daim. »[habits]
siège ou litière porté à bras d'hommes, parfois à dos de chameau ou d'éléphant, en usage dans les pays orientaux. Se faire porter dans un palanquin, en palanquin.
liqueur forte, eau-de-vie. « Elle sifflait son verre de rogome sur le comptoir. »« Une voix rauque, brûlée par le rogomme. »
voix de rogomme : voix éraillée, enrouée ; voix d'ivrogne. « Un gros homme très commun vin lui serrer la main, et, d'une voix de rogomme réclama le texte du poème qu'on venait de déclamer. Il avait la voix de rogomme à force de hurler ses conneries. »
qui a la voix éraillée, rauque. « C'est clair, comme ma voix - pas ce soir par exemple - je suis rogomme comme tout... »
rogommeux (vieilli, pop.) [voix, ton] rauque, enroué, éraillé par l'abus d'alcool. Voix rogommeuse. « La grande dame dont la voix, quoique déguisée, apportait à son oreille des sons rogommeux... »
(fam.) amaigri, épuisé, décharné (par la fatigue, la faim, la maladie). Visage décavé. yeux décavés = enfoncés dans leurs orbites (= yeux cavés, yeux caves).
littér. = déployer.
[En parlant des ailes d'un oiseau] Étendre ce qui est replié. « Le vautour sacré éploie ses ailes au-dessus du pharaon. »
emploi pronom.= s'étendre, s'ouvrir. « Avec une grâce espagnole, les filles dont les larges manches s'éploient comme des ailes, dandinent leurs tailles serrées. Elle entendait le bruit sec et sourd des longues ailes qui s'éployaient soudain comme d'immenses éventails, emportant d'un vol calme cette bête dédaigneuse [un aigle]. »
p. méton. [Le suj. désigne un oiseau] Ouvrir ses ailes (pour prendre son vol).« Un timide oiseau de nuit siffla de joie parmi les fruits des chênes, puis s'éploya. »
p. ext.= étendre largement. « Il déposait son sac plein de grenouilles, éployait un linge blanc et sortait son couteau de sa poche. Le bataillon qui était éployé dans la plaine, gagnait la colline. »
emploi pronom.= « une lourde vapeur jour et nuit s'éploie au-dessus des villes. Des drapeaux déjà hissés, de couleur toute fraîche, claquent et s'éploient. »
fig.= donner toute son ampleur à quelque chose (qualité, faculté...). « La Loire peut éployer sa grâce matinale, ni les reflets nacrés des nuages, ni la pâleur opaque des mouilles n'émeuvent les sens et le coeur de Georges. »
emploi pronom. réfl. Donner toute sa mesure, s'épanouir. « L'automne s'éployant sur les arbres couchés fut splendide. Une activité impatiente pourtant de s'éployer, de se dépenser. Décidément, j'étais saisonnière. Cette année encore, au premier souffle du printemps, je m'éployai, je respirai gaiement l'odeur du goudron chaud. »
Largement étendues. « Il portait sur sa poitrine l'image d'un kiwi héraldique, aux ailes éployées qui lui mordait le coeur. »
p. méton. [En parlant d'un oiseau] Qui a les ailes étendues. « Mme Barmann est coiffée d'une chouette éployée. »
p. ext. Largement étendu, déployé. « Journal, cheveux éployé(s). L'immense paysage éployé sous leurs yeux fixes, comme un drap de verdure. Jérôme Barère, l'historien pansu à la barbe éployée. »
étude de la vie des saints.
p. méton.: ouvrage consacré à la vie d'un ou de plusieurs saints.
p. ext.: biographie excessivement élogieuse. « Le livre hagiographique de Catherine Nay sur Nicolas Sarkozy. »« Plus qu'une biographie, c'est une hagiographie. »
femme d'Hector de Troie et mère d'Astyanax, fille du roi de Thèbes. Après la guerre de Troie, où Achille a tué Hector, elle devint l'esclave de Pyrrhus, fils d'Achille.
première grande tragédie de Racine, et l'une des pièces les plus jouées à la Comédie-Française. position d'Andromaque : pour les anciens, il était connu qu'Andromaque, la femme du grand héros d'Homère, Hector, "chevauchait son époux". Le couple légendaire donne ainsi sa caution à une position pourtant controversée : l'homme y est en situation inférieure, la femme le domine et a la maîtrise du jeu. [personne]
procédé qui étend l'emploi d'un terme au-delà de ce que permet son sens strict. « À cheval sur un mur. »
métaphore dont l'usage est si courant qu'elle n'est plus sentie comme telle. « Les pieds d'une table. »« Les ailes d'un moulin. »
relatif à un oracle. « Pour retrouver le sens humain du pari, il faut remonter croyons-nous, d'une part aux techniques oraculaires, d'autre part à l'ordalie. »
[pers.] qui fait autorité, s'exprime comme un oracle (=sentencieux). Prédicateur oraculaire.
relatif à un oracle. Ton oraculaire ; mots oraculaires.
Punition, châtiment mérité par quelqu'un ayant commis un acte jugé délictueux. Ex: désigner, signaler qqn à la vindicte publique; échapper à la vindicte populaire; des attentats dignes de la vindicte publique, redouter la vindicte patronale.
antiq.: pers. qui enseignait l'éloquence; maître de rhétorique.
pers. qui parle bien, orateur éloquent. « C'était un galant homme de lettres, un élégant rhéteur, prêt à goûter doucement les plaisirs de l'esprit et à converser avec grâce parmi les honnêtes gens. »
p. anal.: écrivain au style riche, maître dans l'art d'écrire. « Victor Hugo, le maître des constructions verbales, le rhéteur génial du rythme et du mot. »
péj.: pers., orateur dont l'éloquence apprêtée, déclamatoire et artificielle s'attache à mettre en valeur l'aspect formel du discours sans souci du contenu. Lieu commun de rhéteur. « Des rhéteurs et sophistes de toutes sortes. »
écrivain dont le style pompeux et artificiel cache la pauvreté de l'inspiration et la médiocrité de l'oeuvre. « Laharpe et autres petits rhéteurs musqués du dix-huitième siècle... »
ensemble des parents. Lien du sang, consanguinité (=parenté). « Il s'était marié trois fois et n'abandonnait personne de sa parentèle ; je m'embrouille toujours un peu dans ces complications de la parentèle. »
suspendre momentanément une affaire; interrompre une procédure; remettre qqch à plus tard, différer qqch. « Les juges peuvent surseoir l'exécution des poursuites. » surseoir à. Surseoir à statuer ; surseoir à l'exécution. « L'église a sursis à les promouvoir à la souveraine dignité de saints. »« Ordre au lieutenant de surseoir à son départ jusqu'à l'arrivée du capitaine Morhange. »
empl. abs.: « On me conseille de surseoir, de ne pas attendre. »
succession d'événements heureux et malheureux qui alternent au cours d'une vie (=aléas, hasards, tribulations). Vicissitudes de la fortune ; vicissitudes de la vie de couple. « Les vicissitudes charmantes ou pathétiques d'une existence. »
événements malheureux, épreuves. « Un plaisir sensoriel m'avait envahi, si puissant qu'il me rendait indifférentes les vicissitudes de la vie. »
de voisin, de voisinage. « Elle lui avait demandé par la suite quelques petits services d'ordre agricole et vicinal. »
chemin vicinal : qui relie des hameaux, des villages.
mettre en allégresse, divertir, égayer. « Il nous a ébaudis avec son récit extravagant. »
s'ébaudir = s'égayer, se réjouir. « Tout ce monde-là ne demandait qu'à s'ébaudir, rigoler et chanter. »
qui est délicat, fragile, tout en restant gracieux (=élancé, fin, menu, mince, svelte). « Elle avait un cou fin, mobile, et pâle, plus encore que ses joues : son aspect gracile invitait à de tendres égards. »
synon. de léger : « le gracile sommeil des vierges de la Mort. Une voix gracile (= jolie mais fluette). »
qui diffère, retarde, suspend. User de moyens dilatoires.
qui vise à gagner du temps, à retarder qqch par son caractère vague ou ambigu. Réponse dilatoire. « Cessez vos manœuvres dilatoires. »« La direction dénonce l'attitude dilatoire voire obstructive du syndicat. »
enfermer dans un cloître ou, par extension, dans quelque autre lieu (=cloîtrer).
se claustrer = se cloîtrer. « le jeune homme se claustra en un farouche mutisme. »
fig: renfermer, limiter. « Il n'est pas tenu, sous peine d'amende, de claustrer son indignation dans une feuille longue de quarante centimètres. »
horrible odeur. « Pestilence d'un égout ; une senteur pestilentielle. »
pestilentiel :
qui dégage une odeur infecte.
qui a les caractères de la peste
funeste, pernicieux. « Le système pestilentiel des emprunts, sous lequel les peuples demeurent courbés. »
fruit du cédratier, de plus grande taille et à peau plus épaisse que le citron, donnant une essence très parfumée utilisée en confiserie et en parfumerie. Essence, huile, zeste de cédrat. Cédrat méditerranéen, cédrat de Corse. « Elle venait de reconnaître cet arôme de cédrat qui flottait toujours autour de Jérôme après sa toilette. »
Le cédrat, le palmier, la myrte et le saule sont les "Quatre Espèces" de végétaux que les Juifs réunissent en bouquet à l'occasion de Souccot, la fête des Tabernacles.
habitant de la Béotie, province de la Grèce ancienne.
p. ext.: inculte, lourd, lourdaud. Être un Béotien ; avoir des goûts de Béotien. Avoir une oreille béotienne, une vie, des mœurs béotiennes. « Les béotiens l’ignorent, mais l'Art Contemporain ne renvoie pas à une époque mais à un genre. »
profane dans un domaine particulier. « Je suis béotien en sculpture. »
béotisme
caractère, attitude de l'esprit béotien (=grossièreté, lourdeur, stupidité). « L'atticisme de ses hôtes lui rend insupportable son propre béotisme. »« Il semble qu'on commette un béotisme en exprimant son admiration pour ce dessin si grand et si simple, cette couleur d'une clarté si chaude, cette fleur de vie répandue partout. »
principe décrit par l'ingénieur américain Edward A. Murphy Jr., selon lequel "tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal".
en ingénierie , la loi de Murphy est une règle de conception sécuritaire qui préconise l'élimination en amont de toute éventualité de mauvaise utilisation.
prise au pied de la lettre, c'est un principe de pessimisme appelé familièrement "loi de l’emmerdement maximum".
Qui est creux, ou creusé, ou enfoncé. Joues caves. Troncs caves et rugueux. « Des yeux caves très enfoncés dans les orbites. »
Voix cave.
Veines caves = deux veines qui ramènent au coeur le sang vicié (anton.: veine porte).
Astron. et Chronol. Qui n'est pas plein, qui n'est pas complet. Lune cave, mois cave. Mois lunaire de 29 jours, par opposition aux mois pleins de 30 jours. Année cave. Année lunaire de 353 jours ou année incomplète. « les Grecs donnèrent au mois 29 et 30 jours alternativement. Les premiers étaient les mois caves et les seconds les mois pleins, comme chez les Juifs. »
Caver : faire un creux, en surface ou en profondeur (= creuser, miner).
Rendre cave, creux, enfoncé (par l'amaigrissement, la fatigue) : « Aussi blanche que ses bandages, les traits cavés, les tempes mouillées. N'était-elle pas quasi morte? »
Devenir cave, creux (se creuser). « Ses yeux s'étaient encore cavés avec le temps, et cela leur faisait un cerne perpétuel. »
Somme d'argent, en monnaie ou en jetons, que chaque joueur met en jeu au début de la partie (= enjeu, mise). « Perdre sa cave; refaire sa cave. »
Mettre une cave = miser. « Caver 1 000 Euros. »
fig., fam. Caver au pire = s'attendre à la pire solution qui puisse arriver. « J'ai prévu 1000 euros de pertes. Je cave au pire. »
cavalier militaire appartenant à la cavalerie légère.
Le terme est un emprunt au hongrois "huszár" : "vingtième". En effet, à l'époque des guerres contre les Turcs, un homme Hongrois sur vingt devait servir dans la cavalerie. à la hussarde (fig.) : avec brutalité et précipitation; sans raffinements ni délicatesses.
hussard noir : surnom donné aux premiers instituteurs de l'école laïque républicaine, en raison de leur uniforme noir les faisant ressembler à l'escadron de cavalerie éponyme. « Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs. Sveltes, sévères, sanglés, sérieux et un peu tremblants de leur précoce, de leur soudaine omnipotence. » [Charles Péguy]
ouverture quadrangulaire dans la coque d'un navire pour laisser un passage à la bouche des canons.
p méton.: « Les sabords du vaisseau mugissaient. »
p. métaph.: « Les petites fenêtres des maisons ouvrent, sur la campagne des milliers de sabords. »« Les théâtres, les night clubs, les restaurants font feu de tous leurs sabords. »
sabord de nage = ouverture pratiquée pour laisser passer les avirons. « Les sabords s'ouvrirent pour laisser passer les longs avirons de galère. »
arg.: oeil. Coup de sabord = coup d'œil. « Son goût se devinait aux coups de sabords qu'il lançait quand passait un beau môme. » Jeter un coup de sabord = vérifier l'ouvrage.
qui tend à tromper, qui séduit par de belles, de fausses apparences. Argument, raisonnement captieux ; questions captieuses. « Est-il donc si difficile à un ministre entreprenant d'en imposer par des exposés falsifiés, des prétextes spécieux, des raisons captieuses, à des hommes qui n'ont aucun intérêt de rechercher la vérité ? »
p. métaph.: « la forêt ne tend plus aux vivants sous ses ombrages captieux l'asile traître de son insidieuse fraîcheur. »
p. ext. [en parlant d'une pers.] qui induit en erreur ou cherche à le faire par de faux raisonnements. Un captieux tacticien.
partie de la philosophie qui traite des fondements de la connaissance. Traité de gnoséologie.
théorie de la connaissance. « La Critique de la raison pure de Kant est, dans son Analytique, une gnoséologie : elle analyse les différents concepts fondamentaux qui se retrouvent dans toute connaissance du monde. »
[de l'anglais awake, éveillé]
à l'origine, phénomène d'éveil face à l'oppression des minorités (ethniques).
désignation péjorative des militants défenseurs des minorités. « La gauche woke, prise au piège de l'intolérance et de la "cancel culture". »
roseau souple et résistant fendu en deux dans le sens de la longueur et dont on fait des claies ou des rideaux protecteurs. « Les portes de "canisses" tressées. » « Le matin derrière ses canisses, alors qu'elle est moitié nue, sur les murs devant chez Mélissa y'a tout plein d'inconnus. »
mammifère insectivore, aux pattes antérieures puissantes, presque aveugle, de mœurs fouisseuses.
peau ou fourrure de cet animal, utilisée en pelleterie.
d'une couleur qui évoque le pelage de la taupe. « Des yeux gris taupe, d'une nuance assez trouble: l'eau qui dort. »
fam: agent secret, espion, etc., dissimulé à l'intérieur d'un organisme, d'une institution.
arg. milit.: soldat du génie.
fourrure qui, à l'inverse de l'hermine, est faite d'un fond noir semé de mouchetures blanches. « Ainsi qu'une haute tenture de contre-hermine, le ciel se levait devant lui, noir et moucheté de blanc. »
pièce de théâtre en deux actes, en français et en prose, écrite en 1948 par Samuel Beckett. La pièce, qui appartient à la mouvance absurde, fit scandale à l'époque : deux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur scène, un non-lieu ("Route de campagne avec arbre") pour attendre le mystérieux "Godot", un homme qui leur a promis de les aider, un espoir de changement. Mais Godot ne vient pas... [personne]
qui est relatif à l'Attique (domaine de l'ancienne Athènes), à Athènes, aux anciens Athéniens. « Il n'existait pas au monde de lumière intellectuelle plus éclatante que celle de la tribune et du théâtre attiques. »
grec attique: grand dialecte littéraire grec. Auteurs, orateurs attiques, les attiques.
p. ext: écrivain dont les oeuvres se distinguent par des qualités équivalentes à celles des grands auteurs attiques. « Pellisson, malgré son élégance et sa pureté de diction, ne fut jamais un attique véritable et il ignora toujours les vraies grâces... »
p. ext: qui présente des qualités (finesse, élégance, grâce...) comparables à celles des grands auteurs attiques. « Le jeune élégant répondit d'un ton léger mais fin qui exprimait une raillerie attique. »
"sel attique" : fine et spirituelle manière de penser, de s'exprimer et en particulier de plaisanter, caractéristique de l'atticisme. S'applique p. anal. à toute chose exprimée sur le même ton de délicate raillerie. « A Paris et Athènes, capitales du goût et des beaux-arts, où se répandent profusément les bons mots et le sel attique. »
"miel attique" : par allus. aux abeilles de l'Hymette, réputées pour leur excellent miel, et à la légende selon laquelle ces abeilles se seraient posées sur les lèvres de Platon qui leur devrait la douceur de son style. « Le miel attique est sur ses lèvres. »« Le miel attique de la politesse et de l'urbanité. »
archit.: partie supérieure qui vient couronner une construction. « L'attique d'un arc de triomphe est le massif qui se trouve au-dessus des baies et de l'entablement qui les surmonte. Il accueille souvent une ou des statues, un quadrige par exemple. »
néo-attique : relatif aux artistes, aux écrivains hellénistiques ou latins qui s'inspirent de la tradition grecque classique.
(mus.) mode d'exécution qui consiste à décaler légèrement le rythme de la mélodie en retardant certaines notes, en en précipitant d'autres (= souplesse rythmique). Tempo rubato ; jouer rubato. « Le tempo rubato, si cher à Frédéric Chopin et aux romantiques. »« Un pianiste reconnaissable à son rubato expressif, jamais excessif. »« Il existe une fine limite entre le rubato approprié, et le rubato de mauvais goût. »
p. métaph.: « Certains voient leur vie comme une course effrénée, d'autres comme un plaisant rubato. »