acte qui consiste à répandre un liquide (vin, huile, lait p. ex.) à l'intention d'une divinité. « Offrir une libation. »
liquide destiné à cet acte. « Répandre, verser la libation. »
gén. au plur., fam.: fait d'absorber de l'alcool de façon abondante et répétée. « Faire des libations ; de fréquentes libations de vin de Bordeaux animèrent cette discussion ; Sa journée se passa en libations et en adieux. »
solitude morale, en particulier par rapport à Dieu. « Noël terrible. Tristesse énorme, sensation d'une solitude, d'une déréliction effroyables. »
au plur., rare: cas ou moment de solitude morale. « Ce nouveau monde "plan" où pas une tête ne dépasse ne génère-t-il pas de nouvelles dérélictions ? »
philos.: d'après Aristote, réalisation de ce qui était en puissance, par laquelle l’être trouve sa perfection. « L’âme est l’entéléchie d'un corps ayant la vie en puissance. »
p. méton.: « Dieu est ce qu'Aristote appelle une entéléchie, un être ayant en soi sa fin et sa perfection. »
p. ext., litt.: chose abstraite qui permet à l'esprit ou au cœur de trouver son épanouissement. « Ses lettres étaient mon seul refuge, et son souvenir, comme eût dit Ronsard, ma seule entéléchie. »
[doctrine vitaliste] force vitale distincte de la matière et gouvernant par sa finalité propre les mécanismes qui conduisent à une adaptation biologique. « Pour les vitalistes, les processus responsables de l'unité de l'être vivant sont dirigés par un principe indépendant, une entéléchie, une idée analogue à celle de l'ingénieur qui construit une machine. »
p. ext.: principe directeur. Entéléchie universelle. « Les opposants furent sacrifiés sur l'autel de la grande entéléchie de la nation. »
qui a des propriétés vomitives. Houx, tartre, racine, substance émétique.
p. ext.: substance médicamenteuse à propriétés vomitives. « Mes doigts lui servirent d'émétique, et bientôt j'eus lieu d'espérer que le poison était en grande partie expulsé. »
fig.: à vomir, dégoûtant. Langue de bois émétique.
abattement physique ou moral qui se manifeste par un manque d'activité, d'énergie, de dynamisme. Entrer, être, tomber, tourner en langueur; se consumer de langueur. « Je suis malade, messieurs, je me meurs de langueur, et vous m'excuserez si je ne puis me lever. »« Les enfants paraissaient atteints d'une maladie de langueur et restaient alités. »
mélancolie empreinte de rêverie douce et/ou d'attendrissement amoureux. « Comme elle s'approchait de la fenêtre, une étrange langueur l'avait saisie à la vue de la campagne toute teintée d'une buée verte. »« Une douce langueur m'accable au souvenir de notre idylle. »
caractère d'une chose (paysage, climat) dont la monotonie, la moiteur engendrent cet état d'âme. « Après les langueurs extrêmes de cet interminable été, le ciel s'est levé couvert et tout bouleversé. »« Il subsiste un reste de langueur dans les rues du vieux port. »
manque d'énergie, de dynamisme d'une activité. « La langueur de la zone euro inquiète le FMI. »
attitude d'esprit selon laquelle on tolère de façon tranquille des erreurs graves, inacceptables, par désir exagéré de paix et de conciliation. « Dans un louable esprit d'irénisme, Il voulait réconcilier les frères ennemis. »
irénistes : ceux qui croient à la possibilité de la paix perpétuelle.
rameau ligneux flexible de la vigne que l'on taille et qui, desséché, sert à faire du feu. Sarment de vigne; sarments desséchés; tas de sarments; sec comme un sarment. « Des vignes sauvages qui tordent leurs sarments le long des murailles. »« Des feux clairs de sarments flambaient au fond des cuisines. »
fam., jus de sarment. : vin.
p anal.: tige, branche ligneuse et flexible d'une plante grimpante ou rampante. « Les longs sarments chargés de mûres de la ronce déjà couleur de sang. »
vx.: fricassée de viande. Galimafrée de veau.
p. ext., péj.: mets peu appétissant, composé de divers restes; repas copieux, indigeste, nourriture lourde. « Chaque soir, on servait une galimafréé des restes du dîner. »
p. métaph.: « Une galimafrée de projets farfelus. »
affectation qu'on apporte à faire qqch, étalage indiscret d'un avantage ou d'une qualité, attitude de qqn qui cherche à se faire remarquer. « Il parle de sa victoire avec ostentation. »
de manière cachée ; sans faire de bruit. Changement opéré à bas bruit ; combat livré à bas bruit. « Les guerres civiles commencent toujours à bas bruit. »« Un ennemi invisible qui nous attaque à bas bruit. »
méd.: sans se révéler extérieurement ou à l'examen. « Une épidémie hautement pathogène qui circule à bas bruit. »
trouble de l'humeur de type bipolaire, caractérisé par l'alternance de phases d'excitation et d'abattement. « L'un est constant et tenace, l'autre, cyclothymique et velléitaire. »
fig.: « l'humeur cyclothymique des salariés n’est pas inéluctable... »
faute contre la syntaxe au regard de la grammaire ou de l'usage jugé correct à une époque donnée. Solécisme grossier. « Le thème de concours de Charles est très bien, mais il a malheureusement fait deux solécismes. »
barbarisme.
p. ext.: faute contre la règle, la norme, dans quelque domaine que ce soit. « De légers solécismes de goût qui dénoncent chez le pauvre grand artiste les lacunes de l'éducation première. »
liturg.: ornement liturgique en forme de bande d'étoffe, longue et étroite, que le prêtre et l'évêque portent par devant, suspendue au cou et que le diacre porte en écharpe sur l'épaule gauche. « L'étole au flanc comme un prêtre qui va être consacré. Le vieux prêtre apparut, l'étole violette croisée sur sa poitrine. »
longue écharpe de fourrure couvrant les épaules, portée par les femmes. « Elle portait une étole de vison blanc et une petite tiare de diamants. »
rare: appuie-tête pour fauteuil de salon. « Ces petites étoles ajourées au crochet qui jetaient sur le dos des fauteuils un manteau de roses blanches. »[habits]
[du gr. "kallos", beauté et "paidos", enfant] art d'avoir de beaux enfants. « La callipédie passe par le bien-être de la future mère. »
callipédique. « Avant d'entamer la discussion des diverses méthodes callipédiques, établissons ce qu'il faut entendre par un bel enfant. »
couteau de poche à virole ou à cran d’arrêt. « Il tira son couteau de sa poche, un eustache à manche de corne, et coupa son pain par le milieu. »« Il saisit l'indiscret à la gorge et le menace de son eustache. »
oraison (mentale) : prière méditative centrée sur la contemplation divine. « La prieure se tut, remua un moment les lèvres, comme pour une oraison mentale. »« Elle chercha un refuge dans l'oraison. »
être en oraison, faire oraison : prier, se recueillir. « Dans l'oratoire même, où l'évêque était encore en oraison. »« On voit bien, mon ami, lui dit-il, que ces hommes-là ne font pas oraison. »
en esprit d'oraison : avec piété, recueillement. « C'est une grande et sainte étude. Elle doit être faite en esprit d'oraison, sur un cahier à part. »
oraison dominicale, jaculatoire : invocation collective qui termine les heures canoniales ou qui ponctue une célébration liturgique. Oraison de la messe. « Le choeur répond «Amen» comme à la fin de chaque oraison. »
discours prononcé en public.
oraison funèbre (=éloge funèbre) : discours louant les mérites d'un défunt illustre. « Le maire prononce l'oraison funèbre de son adjoint devant une assemblée bouleversée et la voix étranglée par les sanglots. »
qui concerne le seuil. « Je parvins devant la porte de l'usine, mais demeurai figé à cet endroit liminaire, anéanti par la vision des machines. »
qui est au début d'un livre, d'un poème, d'un débat. « Chapitre, déclaration, note liminaire. »
qui concerne le commencement de qqch, qui prélude à qqch. « Une étape liminaire dans le développement d'une science. »« Occupé à ces conversations liminaires, je n'était pas attentif. »
La dystopie est le contraire d'une utopie (contre-utopie) : plutôt qu'une société idéale, elle décrit une société organisée de façon à rendre impossible le bonheur de ses citoyens. « Cette histoire apocalyptique d'anticipation est construite sur le principe de la dystopie. » Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, 1984 de George Orwell, Hunger Games de Suzanne Collins sont des romans dystopiques.
[du lat. flavescens, jaunissant] d'une couleur qui tire sur le blond, sur le jaune d'or. « Ses cheveux étaient dorés, flavescents par mèches et flamboyants par touffes. » [couleur]
propre à l'hiver, qui se produit en hiver (=hivernal). Vent hiémal; travaux hiémaux. « Les flocons tombent dru, le paysage est hiémal. »« L'eau restait fraîche toujours ainsi que les eaux hiémales. »« La vie hiémale des abeilles est alentie mais non pas arrêtée. »« Elle s'éveillait d'un long sommeil hiémal. » montagne hiémale : montagne couverte de neige éternelle.
fait de donner son avis sur un sujet sur lequel on n’a pas de compétence. « Il a fini par payer le prix de son ultracrépidarianisme. »
ce terme vient d'un récit de Pline l’Ancien dans lequel un peintre répondait à un cordonnier qui critiquait ses toiles : « sutor, ne supra crepidam » (« cordonnier, pas plus haut que la chaussure »).
avec une maj. [P. allus. à Madame Gigogne ou la mère Gigogne, marionnette représentant une grande et forte femme entourée d'enfants sortant de ses jupes] Mère Gigogne. Mère de famille nombreuse. « Ah! la belle et bonne mère Gigogne, comme elle s'appelait elle-même en plaisantant parfois, avec Rose sur sa poitrine, Ambroise disparu à moitié contre un de ses flancs, Blaise et Denis derrière ses épaules! »
p. anal.: qui se compose de plusieurs éléments de forme analogue et de taille décroissante pouvant s'emboîter les uns dans les autres. « Fusée, lit, poupée gigogne ; tables gigognes. »
brassée de céréales ou d'oléagineux moissonnée à la faux ou à la moissonneuse, demeurant en petits tas sur le chaume, avant la mise en gerbe. « Sa brassée d'épis, qu'elle posait ensuite en javelle, régulièrement, tous les trois pas. »
p. métaph.: « Fanny et sa javelle de cheveux noirs éployés. »
fagot d'échalas, de sarments de vigne. « Mettez une javelle au feu. »« Un feu de javelles qui brûlait en toutes saisons dans la cheminée. »
tas de sel de 8 à 10 tonnes provenant du râclage des tables salantes.
petit tas de sel. « Le sel est détaché à la pelle et rassemblé sur la table même en petits tas ou javelles pour faciliter son égouttage. »
[en parlant d'un objet fait de pièces de bois assemblées] tomber en javelle : se disloquer. Baril, tonneau tombé en javelle. « Contre le jambage de la porte s'appuyait une roue démantelée et tombant en javelle, dernier débris d'un carrosse défunt sous le règne précédent. »
p. métaph.: « le travail les a usés, ils sont morts, tombés en javelle. »
mauvaise humeur qui se manifeste par un ton, des propos acerbes et mordants : « Elles avaient l'acrimonie facile des filles, mais aussi le manque absolu de toute rancune ; Aujourd'hui, le roi est à terre, mais vous lui faites vos sanglants reproches avec la même acrimonie et le même fiel que s'il était encore sur le trône. »
vent qui se glisse par des interstices, par des ouvertures mal jointes. « Je m'arrêtai avec extase à renifler l'odeur d'un vent coulis qui passait par la porte. »
p. métaph. [en parlant du souffle de la bouche] : « de petits vents coulis fusaient à travers ses lèvres mal jointes, elle bâillait sous son sourire »
courant d'air. « Il me semblait être touché, frôlé par des coulis d'air glacé. »
p. ext. [en parlant d'autres éléments, terre, lumière] glissement ou coulée. « C'étaient des petits bruits pas à l'ordinaire : des coulis de terre, des choses molles qui passaient dans la tranchée comme du vent. »« Au centre du tableau, un coulis de lumière fait surgir les visages de l'obscurité. »
borné, fermé aux choses de l'art, de la littérature, de l'esprit (=béotien). Un philistin ; esprit philistin, époque philistine. « Le philistin de 1875, qui condamnait Claude Monet au nom de Delacroix ou de Courbet, ne pouvait prévoir que le philistin de 1900 condamnerait Paul Cézanne au nom de Claude Monet. »
largeur d'une étoffe entre ses deux lisières.
bande de tissu dans toute sa largeur. Lé de calicot, de dentelle, de soie. « Du haut en bas des avant-scènes, à droite et à gauche, tombaient d'immenses lés de toile grise, pour protéger les tentures. »
largeur d'une bande de papier peint. « Pour agrémenter une pièce aux murs unis, quelques lés de papier peint bien répartis pourront mettre en valeur certains meubles, objets ou volumes. »
chemin de halage. « Deux hommes marchent sur le lé, ils portent des canotiers et parlent tranquillement... »
p. anal.: bande de terrain étroite. « Un jardin naïf s'entr'ouvre, étroit lé de sol ébloui de ciel et de végétations tendres. »
manifestation, révélation de Dieu. « La théophanie du buisson ardent. »
naissance du Christ. « Ah! la radieuse beauté de la Théophanie! Alors que Jésus vient de naître et qu'il ne peut encore parler, il symbolise d'une façon immédiate ses enseignements futurs. »
guide touristique loquace, à la manière de Cicéron, célèbre orateur romain. Fonctions, service de cicérone. « Le coup de pédale souple et les explications claires, le cicérone nous a entraîne à travers la ville. »
[à valeur d'adj.] : « Une servante cicérone, dont les gages sont payés par les visiteurs. »
p. ext.: être le cicérone de quelqu'un, servir de cicérone, se faire le cicérone. « Il se fit le guide et le cicérone de la petite troupe. »
terres, domaine que l'on possède. Élargir son pré carré.
fig.: domaine d'influence. « La bourgeoisie parisienne défend son pré carré. »« L’intervention de la France au Mali relève d’une stratégie de défense du pré carré africain, face à l'influence de la Chine et du Moyen-Orient. »
cheval dont la robe, d'une seule couleur, ne présente aucun poil blanc. « Un grand pur sang zain de noir parfait. »
p. anal.: un chien zain.
qui n'a aucune marque de blanc. Bai, noir zain. « Les chevaux de course présentent d'assez nombreux exemples de poil zain »
qui dilapide son bien en dépenses excessives (=dépensier, dissipateur, gaspilleur). « Parcimonieuse et même avare, elle se montrait pour lui follement prodigue. »« Il était prodigue, sensuel, et menait un train de prince. »« À père avare, fils prodigue. »
prodigue de : « sans être prodigue de son argent, il l'était de sa sensibilité; il avait facilement la larme à l'oeil. »
qui donne généreusement, en abondance, voire excès. « On est prodigue de ce beau nom d'ami. »« Prodigue de son temps et de son savoir, il était apprécié de tous. »« Femmes prodigues de leurs corps. »
[le suj. désigne (un élément de) la nature] : « Le terrain est prodigue de fleurs et de fruits. »
qui fait preuve d'une largesse apparente mais sans s'engager en rien. Prodigue de bonnes paroles, de bons conseils.
traverse horizontale de bois, de pierre ou de métal, formant la partie supérieure d'une porte, d'une fenêtre et qui soutient la maçonnerie.« Un linteau de marbre noir, merveilleusement sculpté au-dessus de la porte ; Une seule fenêtre, pittoresque d'ailleurs, dont un pilier roman soutenait le linteau. »
traverse horizontale située à la partie supérieure d'une cheminée et supportant le manteau.
"matière baryonique" = matière composée de baryons (protons et neutrons). Cela inclut les atomes et donc à peu près la totalité de la matière ordinaire.
La "matière non-baryonique" en est l'exacte antithèse. Dans l'absolu, cela concerne les neutrinos, les photons et les électrons, mais le terme est généralement réservé à la matière « exotique » — et hypothétique — comme la matière noire non-baryonique.
L'existence même des baryons est un problème classique en cosmologie. Il est généralement supposé que le Big Bang a initalement produit des quantités égales de baryons et d'antibaryons. Le processus qui a conduit les baryons a être légèrement plus nombreux que leurs antiparticules est appelé baryogénèse.
[du lat. tympanizare , « jouer du tambour »]
litt.: critiquer, ridiculiser, décrier publiquement qqn ou qqc. « Les commerçants tremblaient de mécontenter ce journaliste capable de tympaniser leurs établissements. »
tympaniser (les oreilles de) qqn = casser les oreilles de qqn. « Leurs braillements nous tympanisaient jusqu'à l'aube. »
noix tirée de la coque avant sa maturité. Manger des cerneaux, éplucher des cerneaux.
vin de cerneaux = vin rosé, bon à boire à l'époque des noix vertes.
p. ext.: tout fruit huileux (noix, noisettes, amandes) encore vert.
celui qui travaille les pierres précieuses, ou en fait le commerce. Atelier d'un lapidaire. « Un lapidaire imaginatif tailla cette pierre en forme de dragon aux ailes déployées. »
p métaph.: artiste ciseleur du mot, du fond et de la forme d'une œuvre littéraire (=orfèvre). « Le parallèle est créé entre le modelage de la langue et l’élaboration soigneuse d’un bijou. Ainsi le lapidaire est celui qui forge la pierre précieuse ou coupe les mots et les phrases de ses mouvements précis et délicats. »
qui a rapport aux pierres. Chimiste, négociant lapidaire. Musée lapidaire. « Une chapelle ciselée sur tous les angles, vrai bijou d'orfèvrerie lapidaire. »
style lapidaire : style employé dans les inscriptions gravées sur la pierre. P. ext.: style d'écriture concis et nerveux, qui pourrait être gravé sur la pierre. Déclaration, formule, phrase, style lapidaire.
fig. qui frappe d'une manière percutante, comme un jet de pierres. « En France, qui protège le faible récolte une moisson d'injures lapidaire. »
lapidairement : d'une manière lapidaire. Exprimer, conclure lapidairement.
lapideux : qui est de la nature de la pierre. « Des montagnes qu'on pourrait classer en deux espèces : les sablonneuses et les lapideuses. »
tomber, aller de Charybde en Scylla : aller de mal en pis, passer d'une difficulté à une autre. « Au fil des mois, la Libye tombe de Charybde en Scylla. »« Entre goupillon et sabre, de Charybde en Scylla, le chemin vers la démocratie est parsemé d'embûches. »
dans la mythologie grecque, Hercule punit Charybde du vol de son bétail, en la condamnant à rester sur un rocher et trois fois par jour, ingurgiter toute l’eau du détroit.
Quant à Scylla, nymphe changée en monstre, elle dévore quiconque s'aventure à proximité de sa caverne.
Charybde et Scylla personnifient les dangers du détroit de Messine, entre l’Italie et la Sicile : les marins qui échappent au tourbillon (Charybde) se retrouvent précipités sur le récif (Scylla).
rehaussé d'ornements somptueux. « Gilet de velours chamarré d'or. »« Robes chamarrées de passementeries. »
[en parlant d'une pers.] vêtu d'un habit surchargé d'ornements. Académicien chamarré, laquais chamarré. « Notre postillon s'était chamarré de rubans printaniers qui flottaient ridiculement sur toute sa personne. »
couvert de décorations : « quatre médecins chamarrés de tous les ordres. »
p. métaph : « chamarrée de gloire révolutionnaire... »
p anal. [en parlant d'un inanimé] qui a des couleurs variées (=bigarré). « Oiseaux au plumage chamarré. »
p métaph.: mêlé, composé d'éléments disparates. « Le revoilà tout chamarré de royalisme et de catholicisme. »« La vie est chamarrée de désagréments. »
agrémenté, parsemé de. « Récits chamarrés d'anecdotes. »« Chalets chamarrés de vignes et de chèvrefeuilles. »
reconnaissance de sa faute, avec la volonté de s'amender (=regret, repentir). « Les alliés espéraient du gouvernement de Vichy des actes de résipiscence. »
amener qqn à résipiscence = le faire se repentir. « Il se fit fort d'amener le général à résipiscence »
venir à résipiscence = se repentir. « Zola, comprenant qu'il a été un peu énorme, vient à résipiscence. »
résipiscent = qui vient à résipiscence. « Les sanctions ne sont pas systématiques, les résipiscents sont pardonnés. »
qui présente(nt) des affinités. « Berlioz oublie que pour affins que soient les accords renversés, ils sont aussi différents qu'une quinte et qu'une quarte. »
bot.: familles affines = familles voisines. « Les Papavéracées, les Crucifères et les familles affines. »
ling.: langues affines = langues apparentées.
math.: géométrie affine (=linéaire) = étude des transformations affines, qui font correspondre à un point du plan (ou de l'espace) un second point dont les coordonnées sont des formes linéaires des coordonnées du premier.
(plur.) proches, parents, alliés. « Tous les parents du mari sont les affins de sa femme, et tous les parents de la femme sont les affins du mari. »
milit.: en ayant le territoire ennemi derrière soi. Livrer une bataille à front renversé.
plur.: en utilisant les arguments habituels de l'adversaire. « Sur ce sujet, la majorité et l'opposition sont à fronts renversés. »
concept forgé par le philosophe Spinoza, qui oppose l'action (expression de notre véritable nature) à la passion (influence extérieure). Pour Spinoza, l'homme passionné subit une influence extérieure et n'est donc pas libre. Cette passion peut être joyeuse (ex: amour) ou triste (ex: haine, peur, colère, jalousie). « Le monde occidental est submergé par la victoire de ce que Spinoza, le philosophe de la démocratie, nommait les passions tristes, comme la haine, la peur, la colère, le mensonge ou la violence. »« Je serai le Président qui va réconcilier les Français, qui va en finir avec les passions tristes, avec le ressentiment, avec l'esprit de défaite. »
Eugène de Rastignac est un personnage fictif imaginé par Honoré de Balzac dans Le Père Goriot, que l'on retrouve dans les romans de La Comédie humaine.
C'est un jeune homme ambitieux, qui regarde la "bonne société" avec des yeux à la fois surpris et envieux, et qui va se montrer prêt à tout pour parvenir à ses fins.
Lorsqu'il décide d'affronter Paris et sa société, il lui lance un défi célèbre : "à nous deux, Paris".
p ext.: arriviste. C'est un Rastignac.
espace compris entre les sourcils. S’épiler la glabelle. « Lorsqu'elle fronçait le sourcil, la glabelle, où résidait pour les anciens la divinité du visage, disparaissait complètement. »
qui est ajouté, rapporté : Ornement postiche.
ajouté artificiellement : Cheveux postiches. « Le valet réalise que la barbe postiche du monarque lui est restée dans la main. »
perruque. « Il badigeonne son crâne dégarni de colle pour y ajuster grossièrement un postiche. »
litt.: qui est factice, trompeur. « Il affuble son nom d'une particule postiche. »