village éponyme du roman de Gabriel Chevalier (1934) où le maire fait construire un urinoir juste à côté de l'église, sous les fenêtres de la plus dévotes des paroissiennes. Indignée, elle entraîne ses coreligionnaires dans une croisade contre l’édicule public. Cet événement révèle de manière comique les antagonismes et les secrets du village.
p ext.: village déchiré par des querelles futiles et burlesques.
p ext.: un Clochemerle politique ; Clochemerle du ballon rond. « un Clochemerle comme seules les campagnes (électorales) peuvent produire. »
clochemerlesque : « une élection communale clochemerlesque. »
fam.: qui suscite la surprise ou l'admiration (=époustouflant, extraordinaire). Réussite mirifique, projets mirifiques.
mirifiquement (fam.) : de façon mirifique. Réussir mirifiquement. « Un exemplaire des Nourritures Terrestres, mirifiquement relié. »
doctrine mystique de ceux qui recherchent l'illumination intérieure (par Dieu). « Un esprit de mysticisme, voire d'illuminisme. »« Son imagination était exaltée dans les choses pures, il dériva vers l'illuminisme des sectes allemandes. »
psych.: état d'excitation cérébrale accompagné d'extase et d'hallucinations.
trouble de la perception qui consiste en la manifestation d'une double sensation sous l'influence d'une stimulation unique. Ex: visualiser certaines lettres ou mots sous forme de couleurs (cf: synopsie). « Il était synesthète : pour lui, chiffres, lettres, mots et objets avaient des formes, des couleurs, voire des sons et des textures particuliers. » « Dans l'être et le Néant, Sartre convie à d'étranges synesthésies : "Si je mange un gâteau rose, le goût est en rose... Je mange rose comme je vois sucré". »
quelques synesthètes célèbres : Eisenstein, Nabokov, Kandinsky, Duke Ellington, Hélène Grimaud, Pharrel Williams.
tige de bois munie d'une tête renflée ou fourchue, souvent décorée, utilisée autrefois pour maintenir le textile à filer. « Des vieilles filaient le chanvre, tirant le fil de quenouilles chargées d'étoupe. »
p. métaph. « Dans les tours, des hommes cachés jusqu'aux épaules promenaient, au bord des grands arcs tendus, des quenouilles en fer garnies d'étoupe allumées. »
poteau, colonne qui porte un ciel de lit. Lit à quenouilles. « Dans l'ancien temps, il y avait au-dessus du lit, un dais carré de planches porté par quatre quenouilles, et, tout autour, s'accrochaient des rideaux jaunes à bordure verte. »
en quenouille : en forme de quenouille, qui a reçu cette forme. « En hiver, on ramasse la feuille et on émonde les chênes en quenouille. »
quenouillé : qui est pourvu d'une quenouille, d'une touffe de matière textile. « Un piquet quenouillé de ses dix mètres de cordelette. » quenouillée : qté de matière textile garnissant une quenouille. P. métaph.: « Un visage menu que des cheveux semblables à une quenouillée d'or couronnaient d'un édifice brillant. »« Trois arbres enchevêtrés ressemblaient à des araignées, avec leurs bras cassés chargés de quenouillées grises. »
tomber en quenouille : passer aux mains des femmes. « Tous les hommes de sa famille avaient été tués, la terre était tombée en quenouille. »« C'est la République tombée en quenouille. »
p. ext.: aller à l'abandon; tomber dans l'oubli, en désuétude. « Un privilège qu'il semblait laisser tomber en quenouille. »
nom donné au 17e siècle à l'arsenic, suite à de nombreux cas d'empoisonnement dans des affaires d'héritage. « Mon docteur, capable de poudre de succession s'il devait hériter, mais d'un savoir cosmétique merveilleux! »« Catherine Deshayes, épouse Monvoisin et surnommée "La Voisin", célèbre empoisonneuse qui donna à l'arsenic son nom de "poudre de succession". »
[lat. amour du destin] locution latine exprimant le fait d'accepter son destin quel qu'il soit. « C'est là le grand apport de Nietzsche, affirmer que nous pouvons surmonter nos peines en acceptant le tragique de la vie. C'est là sa devise. Amor fati. Aimer son destin. »« Le grand « oui » à la vie, l’amor fati capable de mettre fin à l’engeance des récriminations grincheuses, macérations inutiles et ressentiments nauséeux. »
[du lat.: prix de la douleur] indemnité allouée à la victime d'un accident, en réparation de la souffrance physique qu'elle a endurée ou de la douleur morale lorsque la victime est un proche parent décédé. « Un demi-million de pretium doloris a été accordé à la victime. »« On retient pour les décès le pretium doloris des proches et pour les blessés le pretium doloris et le préjudice esthétique. »« Le magistrat tient compte du fait que le pretium doloris est léger, moyen, important, très important ou considérable. »
hormone sécrétée par l'épiphyse et servant à réguler les rythmes biologiques (= hormone du sommeil). « La lumière bleue émise par les écrans altère la synthèse de la mélatonine, l'hormone du sommeil, et retarde l’endormissement. »« Durant ses insomnies, ces désertions de mélatonine, il avait envisagé tout et son contraire. »
sensation d'inconfort digestif apparaissant après les repas. dyspeptique : relatif à la dyspepsie ; atteint de dyspepsie. « L'imagination déréglée des grands dyspeptiques. »
mot d'origine arabe désignant un migrant clandestin qui prend la mer depuis l'Afrique du nord pour rejoindre l'Europe. « Avant de partir les harragas brûlent leurs papiers d'identité pour que les garde-côtes ne puissent pas savoir qui ils sont ni d'où ils viennent. »
francisation du terme anglo-saxon "cameo appearance", désignant l'apparition fugace dans un film d'une personnalité étrangère au scénario.
Le caméo est avant tout un clin d'oeil, sans incidence sur le cours de l'histoire. Il peut être ouvertement montré, ou bien décelable par les seuls spectateurs avertis. « Le réalisateur Hitchcock faisait un cameo dans chacun de ses films. »
dislocation des glaces recouvrant un cours d'eau, qui sont emportées par le courant. « La débâcle (des glaces), signe du printemps. »« L'air était froid; le ciel charriait des nuages dont les larges lames blanches débordaient les unes sur les autres en s'écrasant par les angles, et figuraient une débâcle de fleuve en hiver. »
faire débâcle. « L'eau de la Mercy courait sous une voûte de glace qui, à chaque flux et reflux, faisait débâcle et se brisait avec fracas. »
dislocation des glaces des mers polaires. « Choc incessant des glaçons, précipités les uns contre les autres pendant la débâcle des mers polaires. »
[p. réf. au mouvement impétueux d'un cours d'eau, à la masse d'eau emportée, à ce qu'il charrie] « La débâcle des pluies d'automne. »
p. anal.: déferlement, jaillissement. « Quelle est cette débâcle d'invités inconnus? »« Il y avait une débâcle de créanciers, qui venaient chaque jour s'installer sur une banquette de l'antichambre. »
retournement de situation entraînant un effondrement, un désarroi total. Une débâcle financière.
débandade, déroute d'une armée. « La retraite allemande tournait en débâcle »
apprêt donné à certaines étoffes par écrasement irrégulier de leur grain avec une calandre.
étoffe qui a reçu cet apprêt et qui présente une alternance d'ondulations, de zébrures mates et brillantes. « De miroitantes robes de moire paille ou rose thé. »
aspect chatoyant : « le paysage, ineffablement assoupi, avait cette moire magnifique que font sur les prairies et sur les rivières les déplacements de l'ombre et de la clarté. »
gén. au plur.: reflet ondoyant (=moirure) : « la robe du cheval fabuleux frissonnait de reflets et de moires vivantes. »« Le soleil, réverbéré sur les eaux, faisait courir le long des murs des moires chatoyantes. »
litt. [p. réf. aux Moires, divinités du Destin implacable de la myth. gr.] destin, destinée, fatalité. « Sa mort était écrite, rien ne pouvait la tirer des mains de la Moire. »« On lui prédisait un avenir radieux, mais sa Moire en a décidé autrement. »
de couleur pourpre (rouge) ou voisine de la pourpre (=pourpré, pourprin). Lèvres purpurines. « Cette fraîcheur rosée, ces couleurs purpurines qui décorent les joues de la femme pendant son âge d'insouciance. » [couleur]
vieilli: faire des raisonnements; user de sa raison (=raisonner). « Il serait à propos de ratiociner quelque peu sur ce que nous allons faire pour nous sortir de là. »
péj.: raisonner de façon subtile et trop abstraite; se perdre en considérations interminables; ergoter sur des détails. « On ratiocine avec aigreur des heures durant. »
personne qui prête sur gage (=usurier). « Ce n'est qu'un fesse-mathieu. »
p. ext.: personne avare (=ladre). « Ces abominables fesse-mathieux, possesseurs de fortunes énormes, qui vivent comme des grippe-sous. »
convenable, propice. Lieu, personne, solution idoine. « Au bain-marie, portez le liquide à la température idoine. »« Les militants, rompus aux guérillas zadistes, ont revêtu la tenue idoine : casque, genouillères et masque à gaz. »
mot, forme dont on n'a pu relever qu'un seul exemple.
p. métaph.: « toute vraie occasion est un hapax, c'est-à-dire qu'elle ne comporte ni précédent, ni réédition, ni avant-goût ni arrière-goût; elle ne s'annonce pas par des signes précurseurs et ne connaît pas de "seconde fois". » « Pour Michel Onfray, l'hapax existentiel est une expérience déterminante capable de pousser un homme à devenir un philosophe, c'est-à-dire l'inventeur d'un système. »
propre à l'hiver, qui se produit en hiver (=hivernal). Vent hiémal; travaux hiémaux. « Les flocons tombent dru, le paysage est hiémal. »« L'eau restait fraîche toujours ainsi que les eaux hiémales. »« La vie hiémale des abeilles est alentie mais non pas arrêtée. »« Elle s'éveillait d'un long sommeil hiémal. » montagne hiémale : montagne couverte de neige éternelle.
petit cercle dont le centre se déplace pour former un autre cercle plus grand (nommé déférent). Ce concept était utilisé dans les anciens modèles géocentriques pour expliquer les mouvements des planètes autour de la terre. « La planète décrit un cercle dit épicycle, dont le centre se déplace sur un cercle appelé déférent dont le centre est la Terre. »
p ext.: « Il faut se représenter les progrès de la connaissance sous l’image d’un orbite planétaire. Les fausses routes que d’ordinaire elle ne tarde pas à suivre après chaque progrès important, sont représentées par les épicycles du système de Ptolémée ; après avoir passé par chacune d’elles, l'humanité se retrouve au point où elle était avant de les prendre. Toutefois les grands esprits qui introduisent réellement la race dans un orbite planétaire, ne passent pas chaque fois avec elle par l’épicycle. »Arthur Schopenhauer.
rendre coi par cessation d'un mouvement naturel, soit physique, soit moral, considéré comme excessif (p. ext.: calmer). Accoiser les flots. Accoiser la tempête. « Brise de terre douce et parfumée, toi qui sais accoiser la mer déchaînée, souffle-lui ton âme. »« Des oiseaux de passage au mât se sont posés, et leur chant retentit par les airs accoisés. »
entremets à base de lait aromatisé et épaissi avec du riz, de la fécule de pomme de terre ou de maïs, qui se présente comme un flan (proche de la panna cotta). Il doit son nom à sa parfaite blancheur. Blanc-manger au lait d'amandes. « On servait à Louis XII un blanc-manger sucré, estimé comme somptueux, et consistant en du riz au lait assorti d'amandes et de filets de poulet relevé au verjus. »
p. métaph.: « Nous sommes de bien grossiers personnages, et ce beau monde qui vit de blanc-manger littéraire a bien raison de nous mépriser. »
statue d'homme, servant de support à un ouvrage d'architecture tel que balcon, corniche, entablement, tribune (=télamon). Un atlante géant; les atlantes d'une cheminée; un balcon à atlantes. « Les Grecs furent les premiers qui posèrent une architrave, tantôt sur des figures d'hommes qu'on appelle télamons ou atlantes, en mémoire d'Atlas, qui porte le ciel, tantôt sur des figures de femmes, que l'on nomme caryatides. »
peuple ancien, fixé à la partie orientale de l'Atlas, non loin des éthiopiens.
habitant de l'Atlantide.
qui voit dans l'obscurité.« La nuit, l'ombre nyctalope d'Harpagon examine mes dessins. »« Son regard, derrière d'énormes lunettes rondes, semblait avoir cette indécision particulière aux nyctalopes. »
qui présente une/des gibbosité(s).
qui a le dos bossu. « Des nains aux pieds tors, au corps gibbeux et difforme. »« C'est avant tout un gibbeux à la colonne incurvée et tassée. »
bot.: qui est arrondi, convexe. Corolle gibbeuse, pétales gibbeux. parties gibbeuses de la lune : parties en relief. « Les parties gibbeuses de la lune sont les plus éclairées ». Lune gibbeuse : éclairée à un peu plus de la moitié.
litt.: qui présente un relief inégal (anton.: plat). « Parfois la terre est gibbeuse, comme soulevée jusqu'à l'horizon par des vagues. »
litt.: arrondi en bosses. Piliers, dômes gibbeux.
avoir de l'argent placé, à l'abri. « Albert, dont le père avait du bien au soleil, était promis à Catherine. »« Union parfaite sous tous les rapports. Des écus au soleil. Un nom qui sonne altièrement. »
être légendaire, issu du folklore irlandais et écossais, dont les hurlements (appelés keening) annonceraient une mort prochaine. La banshee peut prendre les traits d'une belle jeune fille comme d'une sorcière effrayante. Francisé en "banshie", on confond souvent ce personnage avec la "dame blanche".
chasseur. « Posant blouse et stéthoscope, le médecin se métamorphose en cynégète. »« Le chien de chasse, auxiliaire essentiel du cynégète depuis des millénaires. » cynégétique : qui concerne la chasse avec chiens et, p. ext., la chasse en général. Exercices cynégétiques ; traité de cynégétique. « Réserve cynégétique et halieutique ». « La Sologne est la plus belle région cynégétique de France. »
droit : qui a pour objet de régler les dépenses des citoyens et plus particulièrement de restreindre les dépenses de luxe. « Vêtu de drap comme tous les bourgeois prudents qui obéissaient aux ordonnances somptuaires. »
[impôt] qui porte sur les biens de luxe; qui frappe les citoyens ayant un train de vie luxueux. Taxes somptuaires, impôts somptuaires.
relatif aux dépenses et plus particulièrement aux dépenses de luxe. « Son arrivée à l'Élysée fut marquée par plusieurs mesures somptuaires, qui firent réduire le train de vie de l'état. »
de luxe; qui est d'un luxe coûteux, excessif. « Le courage est un luxe; il faudrait le frapper d'un impôt comme tous les objets somptuaires. »« L'isolation d'une maison n'est pas une qualité somptuaire. »
fig.: qui présente un caractère de luxe inutile. « Tous mes efforts ont été vains, c'était une dépense purement somptuaire, un travail totalement inutile. » arts somptuaires [p. oppos. aux arts utilitaires] = arts décoratifs de luxe (mosaïque, orfèvrerie, etc.) dont la finalité est essentiellement esthétique.
mouvement d'oscillation involontaire et saccadé du globe oculaire. « Le nystagmus peut être normal et soumis au contrôle de la volonté, par exemple lorsqu'une pers. dans un train regarde le paysage défiler à vive allure, ou pathologique, sous l'effet de l'alcool par exemple. »
danser, sauter. « C'est là que mes amis viennent caroler, danser et baler. »« Quand elle aura ballé cette bourrée avec vous, ce sera mon tour. »
p. ext.: tituber, osciller, ballotter. « Après avoir ballé de droite à gauche et de gauche à droite, il prit le parti de s'adosser à la muraille. »
baller de (une partie du corps, un membre) = dodeliner de (quand il s'agit de la tête). « Elle ballait de la tête et des bras. »
baller au bout du bras, entre les jambes, etc. = se balancer au bout du bras, entre les jambes de qqn : « la petite valise lui ballait au bout du bras. »
balancer, flotter : « ses pieds sans bas, ballaient librement en des sabots immenses. »
arg.: envoyer baller qqn = envoyer balader qqn. « Elle finira par l'envoyer baller, comme les autres... »
se baller de qqn, de qqc = s'en balancer. « Il se ballait de tout... »
[du lat. flavus, "jaune"] d'un blond doré très lumineux. « Ses cheveux sont flaves, rutilants, avec des effets fauves comme les teintes du soleil couchant, comme le nimbe lumineux de quelques têtes de Rembrandt... » [couleur]
hormone produite dans l'hypothalamus, responsable de l'appétit sexuel. « Caresses, baisers, mots doux... C'est à la lulibérine, l’hormone du désir, d’entrer en scène. »
litt.: introduire dans un paradis, faire entrer dans un lieu de délices, mettre dans un état de bonheur comparable à celui dans lequel on vit au paradis. « Un vin qui laisse le palais emparadisé. »« Elle lui donna tout le bonheur qu'on peut faire avec de l'amour, elle l'emparadisa, au point que le crachement de sang s'arrêta et que la toux se raréfia. »
emploi pronom. réfl.: « Emparadise-toi le mieux possible dans ta folie − et le plus longtemps. » emparadisant : qui emparadise. « À moi, elle osait envoyer des baisers pleins d'émoi, l'emparadisante ingénue. » emparadisement : « Qui me rendra la délectation, l'emparadisement de mon âme ignorante, quand, telle une fleur elle s'ouvrait toute neuve aux chansons, contes, complaintes et fables que ma mère me chantait en douce langue Provençale. »
pronom.: être éclairé par la lune. « La nuit tombe, la plaine s'illune. »« Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet derrière la maison, en hiver, s’illunait. » illuné : éclairé par la lune. « Le sommeil bleu des rideaux illunés. »
théorie selon laquelle les premiers germes de la vie seraient venus d'autres planètes, à travers les espaces sidéraux.
panspermiste. La doctrine panspermiste. « Les panspermistes soutiennent que les germes des êtres vivants sont disséminés partout et qu'ils se développent lorsque les conditions sont favorables. »
qui est relatif aux fontaines.
qui croît dans les fontaines, sur les pierres des torrents et les roues des moulins. Mousse fontinale, plantes fontinales. « Un réseau de petits torrents qu'aux jours d'été, dans les eaux basses, les plantes fontinales couvraient de leurs touffes vigoureuses. »
séducteur, attirant. « Mer! tu tends à tes amants comme appâts tes seins alliciants, tes lèvres entrouvertes. »« Que d'aventures alliciantes pour un jeune écrivain, ou un jeune peintre... »« Il vit des femmes qui lui parurent alliciantes. »
[du lat. flavescens, jaunissant] d'une couleur qui tire sur le blond, sur le jaune d'or. « Ses cheveux étaient dorés, flavescents par mèches et flamboyants par touffes. » [couleur]
pente douce et unie. « Le terrain s'élève alors en glacis très-régulier. »« Ce sentier, en hiver, était un lit épais de neige ou un glacis de verglas sur lequel nous nous laissions rouler ou glisser comme font les bergers des Alpes. »
[fortif.] terrain incliné qui sert à protéger les accès d'une fortification. Glacis d'un château fort ; glacis de protection. « On restait des après-midi sur les glacis du château-fort, une énorme ruine pleine d'échos, de cavernes et d'oubliettes. »
p. métaph. « L'homme sur le point de mourir se sent brusquement à découvert, sans les délais et glacis protecteurs qui fournissaient des alibis à sa mauvaise foi. »
p ext.: zone géographique caractérisée par des défenses naturelles ou artificielles qui rendent difficile une invasion. Glacis frontalier. « Le leader tunisien a dénoncé le projet de glacis frontalier à la frontière algéro-tunisienne. » glacis soviétique : ensemble des pays sous l'influence de l'Union soviétique pendant la Guerre froide, constituant une zone de protection de l'URSS contre la menace occidentale. « Le mur de Berlin tombe en 1989 et petit à petit, le glacis soviétique se fissure. »
[géomorphol.] surface inclinée et légèrement concave formée au pied d'un relief par l'érosion (= pédiment). Glacis d'érosion ; glacis d'éboulis. « Les glacis d'érosion qu'on trouve au pied des montagnes des zones semi-arides. »
[peinture] teinte légère, transparente, qu'on étend sur une couleur sèche pour lui donner du brillant et harmoniser l'ensemble. Les glacis du Titien; préparer un glacis.
p. anal.: glacis brillant de l'eau; glacis lustré des feuilles.
fig.: apparence brillante qui met un voile sur la réalité (= vernis). « La tête de Jacques, à vrai dire, n'avait rien de séraphique, mais un certain glacis bourgeois en déguisait l'abondante sensualité. »
édifice religieux d'origine mésopotamienne, fait de la superposition de plates-formes de dimensions décroissantes et destiné à s'élever le plus haut possible. « La ziggourat de Babylone, atteignant sous Nabuchodonosor 90 m de haut, a donné naissance au récit biblique de la tour de Babel. »
répétition dans un même énoncé de mots ayant le même sens, soit par maladresse (ex: monter en haut), soit dans une intention stylistique (ex: "Je l'ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux, vu").
Syn.: tautologie