arbre originaire d'Amérique tropicale, réputé pour sa floraison spectaculaire et abondante de fleurs bleu-violet et son bois dur et précieux. « Appréciés pour leur beauté ornementale, les jacarandas colorent les rues et les jardins de la Côte d'Azur. »
solf.: note qui s'inscrit, en clé de sol, sur la deuxième ligne supplémentaire au-dessus de la portée, et qui correspond à la limite supérieure du registre normal.
Au piano, le contre-ut est l'ut (do) de la sixième octave. « Cette cantatrice atteint aisément le contre-ut. »
on utilise également "contre-ré", "contre-mi", etc.
carte représentant en projection plane l'ensemble de la sphère terrestre ou de la sphère céleste. « Puis mes regards se fixèrent sur le vaste planisphère étalé sur la table. »« Notre planisphère céleste sur lequel toutes les étoiles du ciel sont placées. »
p ext.: « Ce planisphère de clichés affirme la permanence du solipsisme américain. »
végétation des rives des cours d'eau (= forêt riveraine, rivulaire). « La ripisylve joue un rôle crucial dans la protection des berges contre l'érosion, la filtration des polluants, et offre un habitat pour de nombreuses espèces. »
produire de l'effet sur le public. « Ni le texte ni le jeu n'arrivaient à passer la rampe. »« L'intelligence de la mise en scène enlèvent à la pièce une grande partie de son incohérence et lui permettent de passer la rampe. »« Cette sorte d'humour ne passe plus la rampe. »
énigme ou une anecdote paradoxale utilisée dans le bouddhisme zen pour déstabiliser la pensée rationnelle et provoquer un éclaircissement spirituel (voire le "satori"). Le Kōan est souvent présenté comme un dialogue, une question ou une histoire qui ne semble pas avoir de sens ou qui contredit le raisonnement logique. Exemples : « Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ? »« La voie est sous vos pieds. »« Le soleil de midi ne fait pas d'ombre. »« L'heure me regarde et je regarde l'heure. »
[lat. division la plus élevée, division la plus importante] division, classification fondamentale. « La summa divisio entre droit public et droit privé est fondamentale pour structurer le système juridique. »« En politique, une summa divisio classique est celle entre gauche et droite. »« La summa divisio entre règnes animal et végétal est une manière de classer les êtres vivants. »
impulsion violente et soudaine pouvant pousser à commettre un acte grave (homicide, suicide, mutilation). Raptus anxieux, coléreux, suicidaire. « Il réalisait la soudaineté du raptus qui avait fait, en une minute, de la Parisienne affolée de vie mondaine, une voleuse, une empoisonneuse! »
p. ext., littér.: mouvement violent de l'âme. « Un enchantement unanime qui confinait au "raptus" extatique. »
qui se rapporte à la théologie. « Dans ce livre où le ciel se déploie, rien de théologal au milieu de tant de préceptes; pas un dogme, nulle exigence que la pureté du cœur. »
qui a Dieu pour objet. Vertu théologale. « La foi, l'espérance et la charité sont appelées vertus théologales parce qu'elles se rapportent immédiatement à Dieu. »
p. plaisant. « Voilà, se dit-il, un homme qui aura certainement employé mon argent à satisfaire les trois vertus théologales du troupier: le jeu, le vin et les femmes! »
subst. masc. membre d'un chapitre cathédral ou collégial, chargé d'enseigner la théologie et de prêcher en certaines occasions. « M. Habert, théologal de Notre-Dame et médecin réputé. »
subst. fém. charge, dignité de théologal. « En 1665, il lui fut proposé de se rendre dans le diocèse d'Aleth pour remplir la théologale de Saint-Paul de Fenouillèdes. »
couvrir légèrement d'une substance poudreuse ou de poussière. « Le givre poudroyait les arbres. »
fig. « L'oubli poudroyait partout sur les choses sommeillantes et abandonnées... »
empl. intrans.: produire des nuages de poussière. « De la vallée une chaleur montait par vagues; l'air vibrait sur les champs; une grande route au loin poudroyait quand y passait une charrette; ils virent l'été sur la plaine. »
soulever de la poussière. « Je vois les fantassins poudroyer sur la route. »
prendre un aspect brillant, scintillant. « Le sable poudroie au soleil. »« La neige qui poudroie dans la solitude de notre enfance. »« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie. »
scintiller au soleil (en parlant des grains de poussière en suspension dans l'air). « Un soleil jaune entrait en biseau jusqu'au fond du galetas et faisait poudroyer l'air. »« Nous croisions dans la lumière poudroyante du soir, les femmes les plus élégantes, presque toutes étrangères. »« Des chemins de crête poudroyants de lumière. »
p. ext. (en parlant d'une multitude de petits objets) scintiller. « Les étoiles d'hiver sont belles lorsqu'elles poudroient dans le ciel couleur d'ardoise. »
tendance à conserver des habitudes même si leur abandon pourrait être profitable (= force de l’habitude, résistance au changement). « Le phénomène de la "dépendance au sentier", autrement dit l'influence des orientations passées sur les décideurs publics, reste prégnant. »
qui obéit à la loi de Gauss, mathématicien allemand. La loi gaussienne ou loi de Gauss démontre que la majorité des données se rassemble autour de la moyenne, avec une probabilité décroissante à mesure qu'on s'éloigne de celle-ci selon une courbe en forme de cloche. Répartition gaussienne, distribution gaussienne.
cath.: changement du pain et du vin en la substance du corps du Christ. « Les Pères proclamèrent la réalité de la transsubstantiation, c'est-à-dire la conversion, après la consécration, de toute la substance du pain et du vin en celles du corps et du sang de Jésus-Christ. »
p. ext.: changement complet, transformation. « Après tant d'années à porter du noir, elle ne supportait plus, par une transsubstantiation exempte d'ailleurs de toute coquetterie, que deux couleurs, l'argent et l'or. »
propre aux oiseaux de mer, d'étang, de marais. « J'aspire l'odeur sauvagine du large. »« On dit que le gibier d'eau a un goût sauvagin. »
odeur, goût caractéristique de ce gibier. Le canard sent le sauvagin. « La chair des buffles, parfaitement semblable à celle du bœuf, en diffère cependant par l'odeur qui, dans le buffle, tient un peu de la sauvagine. » sauvagine : gibier d'eau douce ou salée, sédentaire ou migrateur. Chasse à la sauvagine. « La sauvagine a, par les nuits d'hiver, aux bords des fleuves gelés, de ces étranges piaulements. »
prière dite à la messe, dont le premier mot "oremus" est une invitation à prier. « Après l'oremus, le prêtre montait à l'autel, les épaules et les mains enveloppées de l'écharpe de soie blanche, pour saisir l'ostensoir. »
fam.: oraison, prière. « Les deux bonnes femmes tombèrent à genoux, se signèrent et se mirent à murmurer des oremus. »
péj. Croqueur d'orémus. Prêtre. « Convenez, monsieur, que ce croqueur d'orémus avait de saintes maximes sur le gouvernement. »
être étendu, couché, sans mouvement. « Il gît sur le bord de la route, inanimé. »
être abandonné, être étendu quelque part. « Ses vêtements gisaient sur le sol. »
se trouver, consister, résider en quelque chose. « C'est là que gît la difficulté. »
se trouver quelque part enfoui, caché. « Trésor qui gît au fond des mers. »
le trouble somatoforme est un trouble psychologique caractérisé par la présence de symptômes physiques sans cause médicale identifiable (= psychosomatique). « Les personnes sujettes aux troubles somatoformes et à la somatisation ont souvent des tendances anxieuses et dépressives. »
opération consistant à étendre de la paille sur le sol pour protéger le terrain et les plantes. « Un bon paillage permet de maintenir le sol frais après un arrosage ou une averse. » paillage plastique: pose sur le sol d'un film de polyéthylène opaque afin de provoquer un réchauffement du sol et ainsi d'améliorer la croissance des plantes. « La dégradation du paillage plastique est l'une des causes de la pollution des sols. »
[du lat. "numen", puissance divine] phénomène mystérieux qui donne le sentiment d'être relatif au divin. « Quand il prend fait et cause pour le numineux, Jung éveille en nous un sentiment primitif de panique et cette ambivalence que nous ressentons vis-à-vis de ce qui nous dépasse. »
en relation avec le divin, qui évoque un sentiment d'émerveillement ou de révérence. « Et je t'ai vue, toi, la seule chose numineuse et sacrée dans ce monde sombre et profane... »
[du lat. flabellum, "éventail]
ventiler, user d’un éventail. « Je suis accroupi près d’elle, un éventail à la main pour flabeller les mouches et je la domine ainsi, je la possède des yeux, toute renversée. »
flabelliforme
qui a la forme d'un éventail (= flabellé). Fleurs, feuilles flabelliformes.
manifester sa gourmandise, son plaisir. « Une cuisine dont vous me direz des nouvelles, dit-il en chafriolant d'un air gourmet. »
se chafrioler: satisfaire sa gourmandise, se délecter. « Des petits plaisirs dont il se chafriole inlassablement. »
Dans le contexte de la Communication Non Violente (CNV), parler la "langue girafe" signifie exprimer ses besoins et sentiments de manière claire, sans jugement ni agression, et écouter ceux des autres avec empathie et sans préjugés.
La girafe est l'animal emblématique de la CNV car il possède le plus gros cœur de tous les animaux terrestres et une faculté à voir au-delà des obstacles immédiats grâce à sa longue taille.
La langue girafe se base sur quatre composantes principales :
- L'observation : Il s'agit d'exprimer concrètement ce que nous observons qui affecte notre bien-être.
- Les sentiments : Il s'agit de partager nos sentiments en réponse à ce que nous observons.
- Les besoins : Il s'agit de communiquer nos besoins, nos valeurs ou nos désirs qui sont à l'origine de nos sentiments.
- Les demandes : Il s'agit de formuler clairement ce que nous voulons de l'autre personne, tout en gardant à l'esprit que notre interlocuteur a le droit de refuser notre demande.
On oppose à la "girafe", expert de communication non violente, le "chacal", dont la communication est basée sur le jugement, la critique et l'accusation. « L'apprentissage de la CNV consiste à passer d'une communication “chacal” à une communication “girafe”. »
opération qui consiste à admettre une proposition en raison de son lien avec une proposition préalable tenue pour vraie (= raisonnement, déduction). Inférence immédiate. « L'inférence est l'opération intellectuelle de base de tout raisonnement. Elle consiste à passer d'une ou plusieurs prémisse(s) à une conclusion. »« Nous faisons tous des inférences à propos des caractéristiques psychologiques ou identitaires des autres, juste en regardant leurs tenues. »
Inférence bayésienne
Méthode permettant de mettre à jour nos croyances en fonction des nouvelles informations que nous obtenons. Elle repose sur le théorème de Bayes, qui stipule que notre compréhension actuelle (postérieure) d'un événement est influencée par nos connaissances préalables (antérieures) et les nouvelles données (évidence) observées.
fait de rendre simples des choses complexes. « Rendre simplexe un objet artificiel est un processus d'ingénierie complexe consistant à rendre simple et épuré un ensemble puissant de fonctionnalités. »
pointe extrême, arrondie, d'une digue, d'une jetée ou d'un môle, faisant une avancée dans la mer. « La pointe extrême de la jetée, appelée musoir, fut reconstruite et allongée. »« Aucun dégât n'a été constaté sur le musoir de la jetée, se félicite le maire. »« Et les ondes coulaient dessus le déversoir Et par dessus l'écluse et par dessus la bonde. Et l'océan sans terme et l'océan du monde Passait dessus la darse et dessus le musoir. »
p. anal.: partie d'un trottoir large située à l'intersection de deux voies qui se coupent à angle aigu.
tête d'une écluse, partie exposée aux chocs des bateaux.
milit.: partie la plus avancée d'une ligne de front. « La première vague avait heurté durement le musoir des mitrailleuses, et reflué, en laissant derrière elle une frange de cadavres. »« Nancy, musoir sud de la ligne des Hauts-de-Meuse. »
balise de musoir : balise indiquant la fin d'un quai (ex: dans un port) ou une bifurcation (ex: sur une autoroute).
litt.: blesser moralement. « Une coutume qui vulnère les droits des femmes. » vulnérant : qui blesse (physiquement ou moralement). « Sa première terreur enfantine, ce premier contact vulnérant avec le mal, qui, sur une âme aussi sensible que l'était la sienne, devait laisser une meurtrissure indélébile. »
[milit., relat internat.] note brève, non signée, d’un service de renseignement à l’attention des responsables d’un gouvernement ou d’une administration. « Le magistrat a fait verser au dossier une "note blanche" des RG qui suggère un lien avec des organisations terroristes. »
[droit] substituer une pers. ou une chose par une autre. « Le solvens (le payeur) se subroge dans les droits du créancier, et peut former une action récursoire contre le débiteur pour obtenir le remboursement du paiement. »
subroger un rapporteur : nommer un juge à la place d'un autre comme rapporteur.
litt.: se mettre à la place de, se substituer à. « Sainte Thérèse se subroge aux âmes en peine. »
subrogatif : qui subroge; qui constitue une subrogation. Convention subrogative ; quittance subrogative.
subrogatoire : acte qui subroge un rapporteur, un tuteur, un créancier à un autre (= subrogateur). Acte subrogatoire. « Le paiement est dit simple lorsqu'il éteint la dette du débiteur, et subrogatoire lorsqu'un créancier subrogeant se substitue au créancier subrogé dans le rapport d'obligation, sans libérer le débiteur. »
[sylvic.] jeune arbre jugé par le sylviculteur assez droit et vigoureux pour devenir un arbre de haute futaie.
p. métaph. [en parlant d'une pers.] « Mais, tandis que le monde, ses usages, émondaient presque tous ces baliveaux de bonnes familles, Raymond Courrèges, lui, jetait sans vergogne tout son feu. »« Je la connaissais depuis longtemps. Je l'admirais, pardi! ce rejeton, ce baliveau de quinze ans. La vie tendait la peau, comme un merisier son écorce. »
longue perche fine employée pour la construction des échafaudages.
s’éloigner « Je l'entendais m'appeler tandis que je prenais du champ. »
fig.: se détacher de personnes ou de choses ; se désolidariser. « Puis, l’âge aidant, à la faveur des expériences accumulées, il apparut qu’ils prenaient un peu de champ à l’égard de leurs ferveurs les plus exacerbées. »« La radicalisation d'une partie de l'électorat conduit le gouvernement à prendre du champ. »
vx, rare. effort physique très pénible où l'être semble s'essouffler. Souffler, suer d'ahan. À grand ahan.
p. ext.: cris d'essoufflement accompagnant cet effort. « Elles écoutaient le hoquet de la locomotive qui se met en marche, le sifflement saccadé de ses jets, ses cris stridulés, ses ahans rauques. »« Il était si fatigué que, chaque fois qu'il montait sur un trottoir, il avait une sorte d'ahan, se soulevant et se recevant comme un cheval poussif sur l'obstacle (on aurait cru entendre la selle grincer). »
p. anal., litt.: effort moral, intellectuel, etc. très pénible. « Ce corps à corps avec la phrase, ces ahans de porteur d'eau durant ses veilles, les écroulements hébétés sur son divan pour quinze lignes qu'il supprimait au petit jour, cette absurde ascèse demeurait la seule qui fût à sa portée. »
qui a rapport à la descendance de Japhet, l'un des trois fils de Noé, considéré comme l'ancêtre des populations indo-européennes. Synon. aryen. Peuples, nations japhétiques. Race japhétique.
emploi subst. « Excusez-moi, Monsieur, de ne pas discuter de Dreyfus avec vous, mais c'est une affaire dont j'ai pour principe de ne parler qu'entre Japhétiques. »
langues japhétiques = langues indo-européennes. « À Japhet, le troisième fils de Noé, seraient dues les langues japhétiques ou européennes. »
➜ Dans la tradition biblique, les trois fils de Noé, Sem, Cham et Japhet, sont les ancêtres des peuples et nations du monde (cf. Table des peuples) :
• Sem : ancêtre des peuples sémitiques (Juifs)
• Cham : ancêtre des peuples africains
• Japhet : ancêtre des peuples indo-européens.
fam.: extrême pudeur. « Elle repoussa ses avances avec une pudeur de violette, qui ne fit que la lui rendre plus désirable. »
par ext., iron: grande discrétion ; sens du secret (= "discrétion de violette"). « Ce genre d’établissement financier a des pudeurs de violette, il déteste qu’on évente ses petits secrets. »« D'habitude tonitruante, la députée fit preuve sur ce sujet d'une discrétion de violette. »
[relig. cath.] ] grand chapelet composé de quinze dizaines de petits grains (représentant les « Ave ») précédées chacune par un grain plus gros (représentant le « Pater »). Égrener son rosaire. Elle sort de dessous sa robe un gros rosaire en noyau d'olive; elle s'agenouille près de la table.
p. méton. L'ensemble des prières elles-mêmes, récitées à l'aide de ce chapelet. Réciter le/son rosaire. « J'ai dit mon rosaire pour cette âme si humble devant Dieu. »
mois du Rosaire : mois d'octobre, dédié par l'Église catholique à la récitation du rosaire. Fête du Rosaire (le 7 octobre). « Je vous fis donc une grande lettre d'aveux, commencée le dernier samedi du mois du Rosaire et terminée la veille de l'Immaculée Conception. »
mystères du Rosaire : faits de la vie du Christ et de la Vierge proposés à la méditation et à la mise en pratique par les fidèles.
p métaph.: suite. « Il égrenait le formidable rosaire de crimes qui est l'histoire toscane. »
point de l'orbite d'un corps céleste le plus près du soleil (= aspide, périgée). « Le 4 janvier, la Terre passe au périhélie. À l'inverse, l' aphélie terrestre (point de l'orbite le plus loin du soleil) est le 4 juillet. »
adj.: « Ce qui caractérise un mouvement circulaire, c'est que la distance aphélie est égale à la distance périhélie. »
pierre fine, la plus dure et la plus estimée après le diamant, composée d'alumine pure, cristallisée, colorée diversement par des oxydes métalliques. Corindon d'une transparence parfaite; corindon blanc, rouge, vert; schistes à corindon (granulaire).
corindon rouge = rubis, corindon bleu = saphir, corindon violet = améthyste
abrasif. « Avec la poudre de corindon, on fabrique la toile et le papier émeri, aussi appelé papier au corindon. »
théorie de David Hume selon laquelle on ne peut pas déduire ce qui devrait être de ce qui est (= "Loi de Hume").
Exemple: "La pression fiscale est élevée, donc il faut baisser les impôts". Cet argument tient si l'on veut encourager la liberté d'entreprendre, mais pas si l'on cherche à mieux distribuer les richesses.
En séparant le descriptif du prescriptif, la guillotine de Hume permet de mieux appréhender la part subjective de nos choix.
dans l'œuvre de Friedrich Nietzsche, morale chrétienne, dominante et bien-pensante. Le suffixe -ine est accolé à "morale" pour suggérer une substance pharmaceutique désignant un produit imaginaire permettant de donner une bonne moralité. Nietzsche désigne ainsi une morale prétendument élevée mais qui en réalité tend au nihilisme, qu'il s'agisse de conservatisme religieux ou de conformisme bourgeois. Cette forme dégradée de la morale découlerait, selon Nietzsche, principalement du judéo-christianisme, qui impose des règles formelles et un système culpabilisant au lieu de la responsabilité individuelle.
Au xxie siècle, on parle de « Morale de la pensée unique » .
dissociation entre croissance économique et consommation de ressources (enjeu du développement durable). « Pour que la croissance soit acceptable, il faut que s'opère un "découplage" entre l'évolution du PIB et celle de l'impact sur l'environnement. »« L'Agence européenne pour l'environnement estime que le découplage absolu de la croissance économique et de la consommation de ressources n'est pas possible et table sur la décroissance. »
[du lat. solus, seul, et ipse, même] conception selon laquelle le moi, avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité existante dont on soit sûr.
p ext.: déni de toute réalité extérieure. « Très tôt j’ai souffert de solipsisme, c’est dire que j’ai perdu dès l’âge de douze ans toute croyance en la réalité du monde extérieur. »« Le personnage est d’un solipsisme total, trop absorbé par lui-même, par ses tares, réelles ou imaginaires, pour s’intéresser aux autres. »« Le solipsisme américain ou l'incapacité à concevoir que d'autres cultures existent. »
[p allus. à la coutume des chevaliers qui, pour défier un adversaire au combat, jetaient leur gant à ses pieds] provoquer en duel ; lancer un défi à qqn. « Je jette le gant, j'espère que tu le relèveras. »« Il jeta le gant à la face de la Fortune. »
relever le gant
accepter le défi. « Le chevalier est prêt à relever le gant s'il lui est jeté. »« Sire, laissez-moi relever le gant. »
fig. « Aucun journal ne releva le gant de la polémique. »
néol.: thérapie consistant à séparer un enfant de son/ses parent(s).
p ext.: rupture du lien entre parent et enfant. « La parentectomie est une maltraitance psychologique qui ampute l’enfant d’une source identitaire capitale. »
joie altruiste des philosophies bouddhiste et hindoue. « La joie altruiste, muditā, se manifeste quand nous voyons d'autres êtres se réjouir et que leur bonheur nous réjouit. »
toile de chanvre, de lin ou de coton, d'un tissage croisé, fortement serré, utilisé pour la confection des matelas et des vêtements de travail « Un domestique en veste de coutil. »
vêtement fait de/en coutil : solide mais manquant d'élégance. « Des travailleurs habillés de gros coutil. »« Des hommes en redingote, d'autres en coutil. »« Le coutil bleu, taché de cambouis, moule la cuisse. »
coutil de brin (ou grains grossiers) : coutil utilisé pour garnir les chaises et autres meubles.
coutil de satin, de soie : tissu très solide présentant un côté brillant et satiné.
pers. en vêtement de coutil. « Le petit coutil avait l'air de ne pas entendre. »
couleur qui rappelle la teinte du coutil. « L'appendice, où est la cage de l'escalier, est peint en coutil rouge. »« Souliers noirs ou verts; ou de prunelle ou de coutil. »
fait d'être adapté, de s'ajuster parfaitement (=justesse) « Hélas, ils se moquent de la justesse, de la congruence de leurs justifications. »
[math.] rapport de congruence : rapport qui existe entre deux nombres congrus.
étude du tempérament et du caractère d'une personne à partir de la forme, des traits et des expressions du visage.
La physiognomonie est aujourd'hui déconsidérée, pour son absence de fondements scientifiques et parce qu'elle repose sur les mêmes principes que les théories eugénistes et le nazisme. « Son menton et le bas de son visage étaient un peu gras, et cette forme épaisse est, suivant les lois impitoyables de la physiognomonie, l'indice d'une violence quasi morbide dans la passion. »« La physiognomonie présente une grande richesse d'indications, s'il est vrai, comme le dit Kretschmer, que le visage est la "carte de visite de la constitution entière". »« Aristote passe pour être le père de la physiognomonie. »
p. méton.: ouvrage traitant de cette technique, de son application. « La Physiognomonie de Lavater (1778) a fortement inspiré Balzac, Maupassant et Zola. »
physiognomoniste : qui étudie ou pratique la physiognomonie (=physionomiste). « A-t-on bien le droit vraiment de tirer de pareilles conséquences de l'inspection des lignes d'un visage, fût-on le physiognomoniste par excellence, fût-on Lavater en personne? »
ouverture longue et étroite, pratiquée au Moyen Âge dans les murailles afin de donner du jour.
p. anal.: ouverture verticale, très étroite, pratiquée dans le mur d'une tour pour éclairer un escalier, un clocher. « Le vent pénétrant dans les rayères, créait dans la tour des courants d'air. »