Dictionnaire du français difficile - mots rares et recherchés

« La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses. » — Platon.

Sources : cnrtl.fr, larousse.fr, wikipedia.org, lemonde.fr.

laconique

qui s'exprime en peu de mots, sans détails inutiles, à la manière célèbre des anciens habitants de Laconie (synon: lapidaire, succinct). « Le père, bavard comme une pie, le fils au contraire, taciturne et laconique. » « Le sérieux laconique des nordiques. »
qui est exprimé de manière concise et sans détails. Lettre, réponse, style laconique. « Au-dessous de son nom, elle écrivit un mot : "Revenez!". Ce post-scriptum laconique valait mieux qu'une longue lettre. »

bobèche

bobèche (fém.) petite pièce concave à rebord, percée à son milieu d’un trou cylindrique, qu’on adapte aux chandeliers, aux lustres, aux girandoles, afin de recueillir leur cire fondue. Bobèche d’argent, de cuivre, de cristal. « Elle claqua la porte si fort qu'une bobèche dansa et tinta autour d'une bougie. »
(masc.) joueur de parade, pitre, bouffon. Costume de bobèche. « Un bobèche au pantalon couleur de souffre, au gilet jaune agrémenté de passements rouges, distrayait l'assemblée. »
fig., pop.: niais. Un vrai bobèche.

cohorte

[antiq.] corps d'infanterie, constitué de centuries, qui formait la dixième partie de la légion romaine.
groupe de combattants, d'hommes de guerre. « La ville était en proie aux cohortes lombardes. »
p ext.: groupe. Cohorte de fidèles, d'amis. Une joyeuse cohorte. « Jeunes enfants dont la cohorte arrive au banquet somptueux qui caresse leur faim. » « Une cohorte de faméliques portant la misère et la souffrance sur leurs traits. »
p métaph.: « la planète, accompagnée de sa nombreuse cohorte de satellites. » « Un petit pré humide, enclos par la cohorte des arbres. »

musher

mushermeneur de chiens de traîneau. « Il faut qu'il y ait une sorte de symbiose entre le musher et les chiens. »

sagaie

sagaielance ou javelot de peuplades primitives utilisé à la chasse et à la guerre. Coups de sagaie; fer de sagaie. « Des pointes de sagaie en ivoire de mammouth. »

lichade

fam. beuverie, ripaille. « L'établi semblait avoir servi de table à toute une garnison, taché de café et de vin, emplâtré de confiture, gras des lichades du lundi. »
baiser, embrassade. « Il y a une telle passion dans son jeu, un tel pelotage, de telles lichades, que Mme Daudet a peur d'amener Lucien à la première. »

pantalonnade

farce burlesque, faite de plaisanteries grossières et gauloises d'un goût douteux. « Ces pantalonnades théologiques, qu'on faisait applaudir à Notre-Dame... »
attitude, comportement, discours ridicule ou hypocrite destiné à tromper, à égarer et qui ne peut être pris au sérieux. « Sans s'arrêter aux pantalonnades des faux patriotes qui prétendent fonder notre puissance sur un héritage napoléonien... »

ponter

ponter couvrir (un bateau) d'un pont. « Une barque est généralement dépourvue de gréement et non pontée. » « Un bâtiment qui n'est pas ponté court le risque d'être rempli par les lames. » « Le capitaine, debout sur la poupe pontée, scrute l'horizon. »
fig.: « une nouvelle syntaxe destinée à ponter le fossé entre signifiant et signifié. »

wengé

wengéarbre des forêts tropicales d’Afrique fournissant un bois très sombre, dur et résistant, utilisé notamment pour la fabrication des parquets, en ameublement et en ébénisterie. « Un parquet en wengé massif. »

bois de brésil

bois de brésilbois exotique de couleur rouge qui, séché et pulvérisé, fournit une matière tinctoriale rouge. « Le nom "bois-brésil" a été donné à l'arbre pernambouc en raison de la teinture qu’on en extrayait, rouge comme la braise. » « Parce que son commerce a été la première activité économique du pays, le bois de brésil est l'arbre éponyme du Brésil, et l’arbre national. » « Le pernambouc, "bois-brésil", donne à la baguette de l’archet une couleur fine orange-rouge très appréciable. »

brésiller = teindre avec du bois de brésil (ou réduire en petits morceaux, effriter).

labile

fragile, instable, changeant, précaire. « Il n'existe pas de "civilisations". Il n'y a que des sociétés, des groupes culturellement et historiquement labiles. » « Les cellules de la peau sont des éléments labiles qui se renouvellent fréquemment. »
susceptible de subir des modifications. « En Amérique latine, les frontières sont encore labiles. »
mémoire labile = mémoire peu fidèle. « Je vois avec douleur ma mémoire devenir infidèle, lacunière, labile. »
bot.: qui se détache et tombe facilement. Pétales labiles.

recru

épuisé, à bout de forces (=fourbu, harassé, vanné). « Il était trop recru pour trouver, dans sa poitrine, l'haleine d'un hurlement. »
recru de...=> recru de fatigue = épuisé, harassé de fatigue. « Il arrivait affamé, recru de fatigue, mangeait comme un ogre et se couchait à neuf heures. »
brisé, submergé par l'excès de. Recru de douleur. « Et il continuait à faire l'espiègle, recru de sommeil, cramponné à son rôle. » « Un vieil homme, recru d'épreuves, sentant venir le froid éternel. »

bucolique

bucoliquerelatif à la vie des bergers ou à la poésie pastorale. Existence, poème bucolique. Avoir une âme bucolique. « Fi des grands axes, une petite route bucolique serpente jusqu'à la côte à travers champs et hameaux. »

pétroleuse

pétroleuse nom donné aux femmes qui, pendant la Commune de 1871, utilisaient du pétrole pour allumer des incendies. Les pétroleuses de la Commune.
p. ext.: celui, celle qui incendie au pétrole. « Fripouilles, crapules, bandits, pétroleurs ! »
femme membre d'un syndicat, d'une association, d'un parti qui manifeste son militantisme avec passion. « Une de ces pétroleuses revanchardes qu'il vaut mieux ne pas se mettre à dos. » « Simone de Beauvoir, une pétroleuse rangée. »

péronnelle

fam., péj. femme ou fille sotte et bavarde. « Eh bien ! qu'est-ce que tu fais là avec ces péronnelles ? »

monder

monder débarrasser les grains vêtus (orge, avoine, riz) ou certains fruits secs (noix, amandes) de leur pellicule adhérente. Monder de l’orge ; grains mondés ; amandes mal mondées.
cuis.: plonger un légume ou un fruit quelques secondes dans l’eau bouillante pour mieux le peler ensuite. Monder une tomate. Salade de tomates mondées.
p. anal. ou au fig.: « ce n'était plus la voix de la femme, mais une voix tenant de celle de l'enfant, adoucie, mondée. »
se monder : se purifier. « Maintenant qu'il n'avait plus à se monder, à se passer au van des confessions, il restait irrésolu. »

jésuite

jésuite religieux membre de la Compagnie de Jésus, ordre catholique fondé au XVIᵉ siècle par Ignace de Loyola, connu pour son engagement dans l’éducation, les missions et l’obéissance au pape.
« Les jésuites sont réputés pour leur haut niveau d'instruction. Ils ont fondé de nombreuses écoles, collèges et universités dans le monde entier. L'éducation est au cœur de leur mission. » « Après un pape jésuite, François, c’est un augustinien, Léon XIV, qui prend la tête de l’Église catholique. »
p ext., péj.: pers. jugée habile à manier les discours ou à dissimuler ses véritables intentions sous des raisonnements subtils.

Jésuitique : relatif aux jésuites. Péj.: propre aux méthodes des jésuites en ce qu'elles peuvent avoir de mauvais; dissimulé, hypocrite, voire retors. Obséquiosité, patelinage, prudence, réponse, séduction jésuitique; mentir avec un talent jésuitique. « Je lui ai répondu en style jésuitique, ni oui ni non, pour me donner le temps de réfléchir. »
Jésuitiquement : d'une manière digne des jésuites; d'une manière dissimulée, hypocrite, voire retorse. Se dérober, répondre jésuitiquement. « Le général Zurlinden feint jésuitiquement d'ignorer que Dreyfus a été condamné en violation des lois. »

signal faible

signe précurseur, souvent discret ou isolé, d'un changement important.
« Le sociologue se doit d'être à l’écoute des signaux faibles des mutations émergentes. » « Notre confiance excessive nous empêchait de distinguer les signaux faibles annonciateurs de la crise. » « Ces bugs mineurs et isolés étaient en réalité les signaux faibles d'une cyberattaque. »

efficience

capacité d'obtenir un résultat en optimisant les ressources utilisées (temps, énergie, argent), c’est-à-dire en minimisant les pertes ou les gaspillages. « L'efficience permet de faire mieux avec moins. » « Viser l'efficience et non l'efficacité serait de remplacer le "toujours plus" par le "toujours mieux". »

ellipse

courbe fermée en forme d’ovale, dont la somme des distances entre chaque point de la courbe et deux points fixes appelés foyers est toujours la même.
omission de un ou plusieurs mots dans une phrase qui reste cependant compréhensible. Ellipse du verbe dans « chacun pour soi » (« chacun agit pour soi »).
omission dans une suite logique, une narration. Les ellipses d'un récit.
art du raccourci, du sous-entendu. Ellipse narrative. « Le romancier joue de l’ellipse pour parcourir soixante ans d’évolution de la société britannique. »
p ext.: points de suspension. « La formule "etc." ne doit jamais être suivie d’une ellipse. »

rustre

individu grossier et brutal (= rustaud, goujat, malotru, brute). « Sa jovialité exubérante le fait passer pour un rustre. »
adj. « Il est un peu rustre. » « On peut être fruste sans être rustre. »

métaphysique

métaphysique[du gr. meta, "au-delà", et phusis, "nature"]
branche de la philosophie qui cherche à comprendre ce qu’est la réalité la plus fondamentale, ce qui existe au-delà de ce qu’on perçoit avec les sens. Ex: Qu’est-ce qui existe vraiment ? Qu’est-ce que l’être ? (cf. ontologie) Qu’est-ce que la réalité, en profondeur ? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? « La formule de Descartes "Je pense donc je suis" représente, en métaphysique, le point de départ indubitable à partir duquel on peut construire une certitude sur l’existence. »
p ext.: toute réflexion très abstraite ou spéculative sur l’existence, l’être, le temps, Dieu, ou l’univers. « Ces questions métaphysiques qu'on se pose à 3h du matin : "Et si tout ça était une illusion ? Et si rien n’était réel sauf moi ? Et si le temps n’existait pas vraiment ?"... »

tomber comme à Gravelotte

tomber comme à Gravelotte[de la bataille de Gravelotte (1870) et de sa pluie d'obus meurtrière]
se produire en très grande quantité, en abondance (pluie, critiques, décès). « Cette année le printemps est pluvieux, ça tombe comme à Gravelotte. » « Les mauvaises nouvelles tombent comme à Gravelotte. » « Faillites et dépôts de bilan tombent comme à Gravelotte ! »

juge de paix

magistrat de proximité chargé de régler les petits litiges civils et de concilier les parties, sans procédure complexe. Cette fonction a été supprimée en 1958 et remplacée par le juge d’instance (aujourd’hui fusionné dans le tribunal judiciaire). « Les justices de paix, issues de la réforme de 1790, sont des justices de proximité. Les juges de paix ont une fonction de conciliation. Ils interviennent pour régler les petits litiges et éviter une procédure longue : conflits entre voisins, entre un commerçant et un client, etc. »
fig.: arbitre, médiateur, élément qui tranche un débat. « Au marathon, le 30e kilomètre est le juge de paix. » « Laissons le temps jouer son rôle de juge de paix. »

memento mori

memento mori locution latine signifiant "Souviens-toi que tu vas mourir" (ou "que tu meurs"). Issue de la philosophie stoïcienne et reprise par la tradition chrétienne, elle rappelle la mortalité humaine et incite à la sagesse, à l’humilité ou à la préparation spirituelle (cf "Vanité des vanités et tout est vanité" - Livre de l'Ecclésiaste). « Le Memento Mori nous rappelle la fragilité de l'existence. » « Elle est en or ta montre, mais son tic-tac murmure : vanité des vanités, tout est vanité… memento mori, le temps te mangera aussi. »
objet de piété représentant un crâne humain ou une tête décharnée, destiné à favoriser une méditation sur la mort. On en vint par la suite, surtout à la Renaissance et au XVIIesiècle, à faire de ces crânes de véritables objets d'art (cf vanités). Mementos-mori en ivoire. « Parmi les autres formes de memento mori, on trouve le transi, une représentation terrible du corps du défunt en décomposition dans sa sépulture, qui rappelle le caractère inéluctable de la mort. »
p.métaph. « Ses gémissements continus sont un memento mori pour toute la famille. »

buen vivir

buen vivirconcept des cultures andines qui prône une vie en harmonie avec la nature et la communauté, en rupture avec les valeurs individualistes et extractivistes du capitalisme occidental. Il privilégie le bien-être collectif et l’équilibre écologique plutôt que la croissance économique, et a été intégré dans les constitutions de l’Équateur et de la Bolivie comme principe directeur de politiques publiques.

moustier

moustiervx.: monastère (= moutier). Un ermite dans son moustier.
[proverbe] "Il faut laisser le moutier où il est." Il ne faut rien changer aux usages reçus.
rem.: le terme moustier subsiste dans divers noms de lieux et, p. méton., désigne des poteries fabriquées à Moustiers-Sainte-Marie, en Provence. « Quel vase pour les fleurs? Le moustier? »

Embrassons-nous, Folleville !

Embrassons-nous, Folleville ! comédie-vaudeville d'Eugène Labiche et Auguste Lefranc, dans laquelle Labiche se moque de l’institution du mariage. Un père, Manicamp, déborde d’affection pour un ami, Folleville, qui l’a sauvé d’une situation où il risquait le déshonneur. Manicamp veut sans cesse embrasser son ami et souhaite, pour le remercier, le marier à sa fille. Le futur gendre, bien que promis à une autre, n’ose contrecarrer ses projets.
p ext.: allusion ironique aux démonstrations d’amitié ou de joie factices, destinées à occulter des différends ou des problèmes. « L’état d’esprit Embrassons-nous, Folleville ! qui règne désormais entre les deux pays masque difficilement les antagonismes. »

carambole

carambole fruit exotique au goût acidulé, jaune ou pourpre en forme d’étoile, produit par le carambolier. « Une salade de fruits garnie de fines tranches de carambole. »
p anal.: au billard, la bille rouge. P. méton.: partie où l'on ne compte comme gain que les carambolages. « Nous pratiquons le billard français, appelé aussi billard carambole ou billard à trois billes. »
fig.: dégringolade. « Ça s'écroulait tout d'un coup, une effroyable carambole de toute la paperasse bouillonneuse sur un ouragan de poussière. »

carambolage
au billard, heurt de la bille rouge et de la bille de l'adversaire par la bille jouée.
fam.: série de chocs, de heurts entre des véhicules. « Un carambolage de plusieurs dizaines de voitures. »

sparadrap du capitaine Haddock

sparadrap du capitaine Haddockexpression issue de l'album L'Affaire Tournesol dans la série de bandes dessinées Tintin, où le capitaine Haddock n'arrive pas à se débarrasser d'un sparadrap qui lui colle constamment aux doigts.
Fig.: qqch ou qqn de tenace, dont on n’arrive pas à se débarrasser. « Les secrets de famille sont comme ça. Ils vous tiennent comme le sparadrap du capitaine Haddock. » « On a tout essayé pour s'en débarrasser, mais il reste, tel le sparadrap du capitaine Haddock, fidèle à chacune de nos réunions. »

Lebensraum

[all. biotope, espace vital]
espace géographique nécessaire pour qu'une population puisse vivre et se développer.
concept utilisé par les nazis pour justifier leurs politiques d’agressions militaires, de déplacement et d’anéantissement de populations.
Le Lebensraum est lié au darwinisme social en ce qu'il applique l'idée de "survie du plus apte" aux nations, justifiant l'expansion territoriale et la domination des peuples jugés "supérieurs" sur ceux considérés comme "inférieurs".

vae victis

vae victis[lat. malheur aux vaincus] phrase prononcée par le Gaulois Brennus, abusant des retombées d’une victoire sur les Romains.
P ext.: ensemble des exactions, des vexations, des tourments, que fait subir un vainqueur au vaincu. « Il songea à ces pauvres moutons à qui l’on faisait tant d’honneur en les mangeant, et à une foule d’autres allégories qui toutes se résument par le mot de Brennus : vae victis ! malheur aux vaincus ! Point de justice pour les faibles ! » « Ils gâchèrent leur victoire par une politique guidée par un vae victis à courte vue. » « Dans les combats incessants qui se livrent sur les frontières indiennes, les lois de nos guerres civilisées sont complètement inconnues. Le vae victis règne dans toute l’acception du mot. »

attrition

[du lat. attritio, broyer]
usure par frottement (de matériaux, de minéraux, de tissus corporels). « L'attrition entraîne une contusion, un arrachement et une dévascularisation des tissus pouvant aboutir à un œdème ou à une nécrose. »
diminution naturelle d'une quantité de choses ou de personnes (= érosion de l'effectif ou taux d'abandon). Ex: attrition des salariés, des participants, des équipements. « Le taux d'attrition est le pourcentage de clients perdus sur une période donnée. »
guerre d’attrition : guerre d'usure, dont l'objectif est d'épuiser (d'user) l'adversaire.
[relig.] crainte des châtiments divins, sans le repentir sincère de la contrition. « L’attrition ne suffit pas pour sauver un homme. »

droit-fil

[textile] sens de la trame ou de la chaîne, par opposition au biais. Couper dans le droit-fil du tissu.
p ext.: dans le droit-fil de : dans la suite logique de, en respectant l'orientation de. Décision qui s'inscrit dans le droit-fil des précédentes.

élargir

élargirlibérer un prisonnier. « Le tribunal décida d'élargir le détenu pour bonne conduite. » « La priorité est l'élargissement des derniers otages. »

licéité

caractère de ce qui est licite, en accord avec la loi, avec la morale. Licéité d'un contrat ; licéité de pratiques commerciales.

transitif

qui nécessite un passage ("transit") vers un autre élément pour compléter son sens.
En grammaire, un verbe transitif s’emploie avec un complément d'objet (direct, ex: "il mange une pomme", ou indirect, ex: "il pense à elle").

Transitivité : propriété selon laquelle, si un élément est en relation avec un deuxième, et ce deuxième avec un troisième, alors le premier est en relation avec le troisième. « La transitivité veut dire que si je préfère A à B et B à C, alors je préfère A à C. » « La crise affaiblit le pays et par transitivité tous les pays voisins. »

alma mater

alma mater[lat. "mère nourricière"]
université ou école où une personne a étudié et qu’elle considère comme formatrice et protectrice. Elle symbolise souvent un lien affectif durable avec cet établissement. « L'identification des anciens étudiants à leur alma mater crée un puissant égrégore. »
terre nourricière et p ext. nature dans sa globalité. « Aujourd’hui, la nature est devenue une sorte d’alma mater qui doit être protégée. »

nihil obstat

[du lat. "rien ne s'oppose"]
formule par laquelle un censeur ecclésiastique chargé de vérifier la conformité d'un ouvrage aux enseignements de l'Église atteste ne pas s'opposer à sa publication. « Un livre qui n'est pas revêtu du nihil obstat ne peut recevoir l'imprimatur. »
p méton.: mention de cet avis. Le nihil obstat figure généralement au-dessus de l'imprimatur, en tête de l'ouvrage.
p ext.: ne pas mettre son nihil obstat à qqch : ne pas s'y opposer, ne pas y faire obstacle. « En laissant ses alliés signer l'accord, le royaume manifeste son nihil obstat, toutefois il ne s’engage pas lui-même. »

jeu à somme nulle

jeu dans lequel le gain d'un joueur équivaut à la perte de l'autre, de sorte que le total des gains et des pertes est nul. Ex: échecs, poker, boxe, etc.
Ce système encourage la compétition puisqu'on gagne aux dépens d'un autre.

jeu à somme positive : jeu dans lequel chaque joueur gagne (= gagnant-gagnant). Ex: commerce équitable, logiciels open source, recherche collaborative, etc.

jeu à somme négative : jeu dans lequel tous les joueurs perdent (= perdant-perdant). Ex: course à l'armement, société de consommation, surpêche.

conventicule

petite assemblée, réunion généralement secrète, illicite ou séditieuse, où l'on complote (cf. convent, forme anc. de couvent). « Un conventicule de réfugiés français protestants. »
p. iron. Petit groupe, peu connu et plus ou moins obscur, d'hommes de lettres, d'artistes, etc. (= cénacle, cercle, école). « En dehors des conventicules et des clubs, l'écrivain était livré à lui-même, solitaire et déraciné. »

philologie

[du grec philología, amour des mots, des lettres, de la littérature]
Étude d'une langue et de sa littérature à partir de documents écrits. Elle vise à rétablir le contenu original de textes connus par plusieurs sources, c’est-à-dire à sélectionner le texte le plus authentique possible, à partir de manuscrits, d'éditions imprimées, etc. Philologie latine, arabe, sémitique. « L'étude de la philologie est essentielle pour qui veut déchiffrer les civilisations d'autrefois. »

pomologie

pomologie[du lat. pomum, fruit] partie de l'arboriculture consacrée à l'étude des fruits comestibles. « C'était là le résumé d'un amas considérable d'observations, non seulement en anthropologie, mais encore en zoologie, en pomologie et en horticulture. »

mosaïsme

mosaïsmeDoctrines reçues de Dieu par l'intermédiaire de Moïse, notamment les principes contenus dans la Torah, comme les Dix Commandements. « Tandis que le mosaïsme repose uniquement sur l'Ancien Testament, le christianisme se fonde aussi sur le Nouveau Testament, qui raconte la vie et les enseignements de Jésus. »

écologie profonde

philosophie environnementale qui considère que la nature a une valeur intrinsèque, indépendamment de son utilité pour l'humain. Elle prône une révision radicale des relations entre l'homme et la nature, mettant l'accent sur l'interdépendance de tous les êtres vivants et la nécessité de réduire l'empreinte humaine (y compris démographique) pour préserver les écosystèmes.

Le philosophe norvégien Arne Næss, fondateur du courant de l'écologie profonde, distingue deux déclinaisons du soi :
• le soi personnel, classique
• le Soi du monde, avec un S majuscule, qui signifie l’ensemble des êtres vivants, en incluant les êtres humains.
La réalisation du grand Soi c’est la réalisation de l’ensemble du vivant, par analogie à la réalisation de soi en tant que personne humaine. Ex « Je protège la nature » se transforme en « je suis un élément de la nature se protégeant lui-même. »
« Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » (slogan des activistes écologistes).

pharisaïsme

attachement scrupuleux à la pratique religieuse, à l'image des pharisiens, un groupe juif opposé à Jésus et critiqué pour son légalisme excessif et son hypocrisie.
litt.: piété ostentatoire et hypocrite. « Le pharisaïsme et le conformisme social des bien-pensants. » « Ces bilieux collets-montés, ces dévots constipés qui représentent notre religion comme une école d'ennui et de pharisaïsme. »
attitude de celui/celle qui, croyant incarner la perfection morale, porte des jugements sévères sur l'attitude ou le comportement d'autrui.

Ahimsa

Ahimsaconcept philosophique et éthique originaire de l'hindouisme, du bouddhisme et du jaïnisme, qui signifie littéralement "non-violence" ou "absence de désir de nuire". Il s'agit d'un principe de respect de toute forme de vie et de rejet de la violence, que ce soit sous forme physique, verbale ou mentale. Ahimsa prône la bienveillance, la compassion et le respect envers tous les êtres vivants. Ce concept est central dans ces religions et a notamment été popularisé par Gandhi, qui l'a appliqué dans le contexte de la résistance non violente et de son mouvement, le satyagraha ("poursuite de la vérité").

mantique

art de la divination. « La mantique, ou l'art du devin, témoigne, selon ses adeptes ou ses témoins, de l'existence d'une faculté qui permettrait de «savoir», sans utiliser les moyens ordinaires d'information: expérience sensorielle, mémoire, raisonnement. »
qui ressortit à l'art de la divination. Rituel mantique. « Une vieille gitane l'a initié à tous les mystères mantiques. » « Le Yi Jing et ses formules mantiques. »

sancir

sancircouler par l'avant. « Le navire, soulevé par une lame monstrueuse, sancit, et le mât se brisa. »

laminaire

laminaire algue marine brune, souvent utilisée en cuisine et en médecine. « La laminaire est récoltée pour ses propriétés nutritives et médicinales. »
phys. régime d'écoulement d'un fluide dont les différentes couches glissent les unes sur les autres sans se mélanger. Écoulement, régime laminaire. « L'hypothèse d'un écoulement ordonné, dit « laminaire », où les filets fluides restent parallèles à l'axe du tuyau. »
formé de lames parallèles. Texture, structure laminaire. « Le débitage laminaire est une technique de taille utilisée à la préhistoire pour produire des lames longues et fines à partir d'un bloc de pierre. »
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